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Saturday, June 1, 2019

Saint Nicolas Velimirović.
Jean-Claude Larchet.

Saint Nicolas Velimirović.
Nicolas Velimirović, le futur saint Nicolas de Jitcha et d'Ochrid, est le né 23 décembre 1880, à Celije, un petit village situé à huit kilomètres de Valjevo, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Belgrade, dans une famille de modestes agriculteurs qui allait compter neuf enfants.
À cette époque les monastères dispensaient un enseignement à la fois religieux et scolaire, et c'est au monastère de Celije, que l'enfant reçut sa première éducation. L'ambition de ses parents se limitait à ce qu'il reçût une instruction suffisante pour qu'il fût capable d'aider les autres villageois à rédiger leur correspondance avec l'administration, mais le «petit Nicolas» montra très rapidement un zèle au travail et des capacités intellectuelles exceptionnels, si bien que ses premières études achevées, son instituteur demanda à ses parents de lui permettre de poursuivre ses études au lycée de Valjevo.
Une fois ses études de théologie terminées, il exerça un temps la fonction d'instituteur, près de Valjevo et aidait en même temps le prêtre du lieu dans les travaux de la paroisse.
À cette époque, il contribua à la fondation et à la rédaction de la revue Le Messager chrétien (Hriscanski vesnik).
En 1905, Nicolas, sur la recommandation des autorités ecclésiastiques, obtint une bourse du gouvernement afin de poursuivre ses études à l'étranger. Ces divers séjours lui permirent de lire et de parler sept langues étrangères, et d'acquérir une connaissance approfondie non seulement de la littérature et de la philosophie, mais encore de la mentalité européennes. C'est lors de ce cursus - en Angleterre surtout - qu'il étudia aussi la sagesse de l'Extrême-Orient et se plongea dans les livres religieux et philosophiques de l'Inde ancienne.
En 1908, alors qu'il était âgé de vingt-huit ans, ses études à Berne en Suisse furent couronnées par un doctorat en théologie, pour une thèse intitulée : “La foi en la résurrection du Christ, dogme fondamental de l'Église apostolique”.
Nicolas passa l'année suivante à Oxford, où il prépara un doctorat de philosophie, mais c'est à Genève et en français qu'il soutint sa thèse intitulée La philosophie de Berkeley.

Saturday, March 23, 2019

“Marie, Mère de Dieu”.
Bertrand Vergeley*.


         
Très Sainte Mère de Dieu
 sauve-nous
On se pose toujours la question de la place de la femme dans le Christianisme. C’est vrai qu’il y a beaucoup à faire. La société Chrétienne a été marquée par le patriarcat, la masculinité, et la femme a été souvent dominée surtout dans le monde méditerranéen et derrière le Christianisme on peut dire que la culture méditerranéenne a été plus forte que la culture Chrétienne alors que c’est l’inverse qui aurait d
û avoir lieu. Surtout ce qui très ennuyeux c’est d’apercevoir qu’en ayant ce rapport dominateur sur la femme le Christianisme n’est pas à l’hauteur du Christianisme lui-même parce que ce qui apparaît dans le Christianisme c’est un message totalement libérateur à l’égard de la femme.
         Je vois trois éléments fondamentaux dans la signification de Marie.
Premièrement il y a quelque chose de totalement nouveau dans l’inconscient de l’humanité. Jusqu’à présent il était dit que la chute venait dans l’humanité de la femme. C’est Ève qui avait séduit Adam et qui était responsable de la chute de celui-ci et par la femme venait la chute de l’humanité. La femme a été dans quelque sorte maudite, elle était pécheresse et elle était responsable de la condition humaine. Ce qui est tout à fait nouveau à l’intérieur de l’humanité c’est l’idée que le salut vient dans le monde à partir de la femme. Je crois que c’est très important que ceci soit dit avant la naissance du Christ et avant Sa résurrection même!.
         Attention!. Marie est très importante!. Nous apercevons que le Christ prend toute Sa signification parce que Marie existe. Quelle est la signification de Marie?. C’est la sortie de la malédiction; Non seulement les femmes ne sont pas maudites mais toute l’humanité n’est pas maudite, et c’est le deuxième élément : Dieu peut venir de l’intérieur de l’humanité, le salut peut devenir de l’intérieur de l’humanité. Il est remarquable que dans la construction symbolique il y a une cohérence,. on pourrait dire que si Marie n’existait pas il faudrait l’inventer!.
         Dès la naissance du Christ, le salut est là. Le Sauveur ce n’est pas simplement le Christ qui vient et qui sauve, le salut c’est tout un ensemble. Toute l’humanité est concernée par le salut. Toute la féminité, toute la culture, est marquée de la malédiction, on n’arrête pas de vivre dans la malédiction. La preuve de la malédiction est le discours existentialiste, qui dit que si vous pensez qu’il y a un salut dans le monde vous ne pouvez jamais vous en tirer, dans la condition de l’humanité il n’y a pas de salut!. Pourquoi?. Parce que fondamentalement l’humanité est maudite et pourquoi l’humanité est maudite?. Si vous dites aux hommes qu’il y a un salut ils vont être paresseux, ils ne vont rien faire, ils font se laisser faire, et pour agir il faut qu’il n’y ait pas de salut!. Ce qui signifie que les hommes sont paresseux,  ils sont bêtes, ils ne font rien, et donc il ne faut pas dire qu’il y a de salut pour les hommes parce que c’est ça qui sauve. Qu’est ce que c’est que ce discours?. C’est un discours de malédiction. Fondamentalement les hommes sont paresseux et pour bousculer la paresse il faut absolument supprimer le salut.
         Or qu’est ce qui est dit au Christianisme?. C’est exactement l’inverse!.
      Premièrement, le salut est possible. Deuxièmement, si vous donnez le salut à l’humanité, les hommes ne vont pas du tout être paresseux, au contraire ils vont en faire un très bon usage. Troisièmement les femmes, ne sont plus les responsables du malheur de l’humanité.
         Le féminin de l’humanité n’est pas responsable. Il est la réceptivité, qui n’est pas du tout la passivité, par contre elle est une chose extraordinaire!. C’est la même chose que l’expérience de l’invisible. L’expérience de l’invisible c’est le fait de dire qu’il y ait une vie dans l’invisible. Mais Ce qui se passe dans le ventre de la femme c’est exactement la même chose que la vie dans l’invisible!.
         Dans le ventre de la femme il se passe des choses énormes, c’est le laboratoire de l’humanité, vous ne le voyez pas mais c’est là que ça se passe!. L’invisible est le laboratoire de l’humanité. Ça permet de comprendre ici la virginité de Marie.
        À propos de la virginité de Marie on est complètement dans la myopie totale d’une manière assez grossière. On dit : “Oh non, ce n’est pas possible! une vierge ne peut pas devenir mère!.” Bien un jour, j’écoutais Annique de Souzenelle et tout d’un coup j’ai eu cette intuition : “il n’y as qu’une vierge qui peut devenir mère!”. Pour devenir mère, il faut être vierge!. Toutes les femmes qui sont devenus mères étaient vierges et ont vécu l’expérience de la virginité. Ce qui veut dire que pour être mère, il faut être dans la radicale nouveauté!.
        La virginité de Marie veut dire qu’Elle est radicalement neuve, il y a quelque chose en Elle qui est radicalement neuf, pour accueillir quelque chose de radicalement neuf.
      
Marie la Mère de l'humanité.
Au 4ème siècle il y a eu une controverse extrêmement intéressante développée par Saint Cyril d’Alexandrie, et qui reposait sur la question : Comment faut-il appeler Marie?.  Est-ce qu’Elle est la mère de Jésus?. Ou la mère de Dieu?. Saint Cyril a décidé de l’appeler la mère de Dieu!. Ce qui est ahurissant!. Normalement une femme ne peut pas être la mère de Dieu, puisque c’est Dieu qui a créé Marie, et ce n’est pas Marie qui crée Dieu. Dons lorsqu’on dit Marie mère de Dieu, est ce qu’on ne provoque pas une inversion terrible qui ferait de Marie la créatrice de Dieu?!. Et on serait dans une espèce de folie!. Mais c’est exactement l’inverse qui se passe. Si on dit Marie est mère de Jésus et non pas mère de Dieu, tout le mystère du Christ s’écroule. Ce n’était pas la peine que le Christ vienne, étant donné que son mystère s’écroule. Marie mère de Jésus ça veut dire Marie est la mère d’un être humain, c’est une femme comme une autre. Marie n’est pas la mère d’un être humain, Marie est la Mère de l’humanité et en ce sens Elle est la Mère de Dieu, Elle est la Mère de tout, c’est d’Elle que tout vient. Pourquoi?. Parce qu’elle est porteuse d’un mystère qui dépasse l’humanité et qui est la sortie de la malédiction, la sortie de la chute, qui constitue le salut. Marie est l’incarnation du fait que le salut est possible dans le monde, le salut peut tellement rentrer dans le monde, il n’est pas parachuté de l’extérieur par les armées célestes, il vient de l’intérieur d’une femme à l’intérieur de l’humanité. Là on est devant une chose absolument prodigieuse!. Et ça permet de comprendre que Marie est la Mère de l’anthropologie, de tous les hommes. Se relier à Marie c’est se relier à la possibilité du salut pour l’humanité, et ça se traduit par le “Oui” que dit Marie à Dieu quand Il lui demande de porter en Elle le Christ.
         Qu’est ce qui est tout à fait extraordinaire à partir de Marie?. C’est qu’il se dit des choses dans l’histoire de l’humanité qui n’avaient jamais été dites, et qui permettent de libérer totalement l’humanité de la malédiction, les femmes de la malédiction, mais également la culture, l’esprit, la manière d’envisager les choses. Les hommes ne se rendent pas compte de ce dont ils sont porteurs. Ça permet de comprendre ici ce qui serait nécessaire pour vivre une libération de la femme dans notre monde.
         Quand une femme porte un enfant dans son ventre, elle ne porte pas seulement son enfant, elle porte l’enfance, la nouveauté de l’humanité, elle porte le salut humain, il y a ici une extension totale de la notion de naissance et de grossesse. Et cela va être mis en relation avec ces passages de l’Évangile où le Christ dit : “Attention, quand vous faites ça, vous faites quelque chose de très grand dans le Royaume des Cieux”, ce qui signifie qu’il y a toujours une extension ontologique de ce qu’on fait. Quand on agit sur un plan humain d’une manière ontologique, de tout son être, on agit en même temps sur le plan céleste, c’est cette relation entre les deux qui fait ce que l’on est!.

       
Bertrand Vergely.
* Bertrand Vergely, philosophe et théologien orthodoxe enseigne dans des cadres différents: classes préparatoires, Sciences-Po et institut Saint-Serge. Il a publié, des manuels dans la collection Essentiels philosophie et des ouvrages de réflexion grand public, notamment en 2018, “Obscures lumières - La révolution interdite”.



        

           Référence :
         Texte choisi de la conférence de Bertrand Vergeley “Marie, Mère de Dieu”, le 5 Novembre 2018, dans sa sixième série de conférences « L’éthique du salut ».
https://vimeo.com/300011573

Saturday, February 23, 2019

“Le moment favorable”.
Hiéromoine Macaire de Simonos Pétra.



 
Hiéromoine Macaire
 de Simonos Pétra.
Pénétrons, frères, la puissance du mystère, car le fils prodigue revient de son péché vers le foyer paternel. Le Père très bon vient à sa rencontre pour l'embrasser, il lui fait don à nouveau des signes de sa propre gloire et en immolant le veau gras, il lui prépare au ciel un mystique banquet, afin que nous menions une vie digne du Sacrificateur, le Père, Ami des hommes, et du glorieux Sacrifice, le Sauveur de nos âmes.
Chaque confession ressemble à la conversion du fils prodigue, célébrée chaque année avant le Carême, qui est la période par excellence du repentir, le «moment favorable» pour revenir vers le Père et avoir accès au Paradis. Le fidèle devrait approcher le prêtre avec joie et exultation du cœur, comme s'il voyait le Père qui vient au-devant de lui en lui ouvrant les bras.
« Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche» (Mt 3, 2). Ainsi le Christ commença-t-il sa prédication, comme saint Jean le Précurseur; à la différence cependant que saint Jean-Baptiste préparait le terrain en prêchant le repentir comme condition préalable pour recevoir le Sauveur, tan­dis que le Christ inaugurait, par sa présence sur la terre, la venue du Royaume et le Salut, non plus comme attente, mais comme une réalité tangible. C'est la raison pour laquelle le Précurseur n'a pas fait de miracles, alors que Jésus, depuis le début de son ministère et durant toute sa vie terrestre, a accompli des «signes» qui témoignaient de la venue en Lui du Royaume. Il est lui-même à la fois le Royaume et le Souverain, et Il nous a ouvert la possibilité de participer à ce Royaume, qui est présence de Dieu en nous. Mais la condition pour avoir accès à ce Royaume reste la même: le repentir. 

Saturday, December 1, 2018

La Rencontre.
Mère Mariam Zacca.


Fresque  de  la  Sainte  Trinité  
au  réfectoire  du monastère Saint Jean-Baptiste, Essex.

Lors de la visite du groupe “Nepsis”, au monastère Saint Jean-Baptiste à Douma,  Liban (20-21 Novembre 2018), et sur la demande du groupe, Mère Mariam, dans une parole spirituelle,  a essayé “en parlant de l’esprit de Père “Sophrony”, de nous donner de son esprit”, selon l’expression du Métropolite Antonios El-Soury.

Père Sophrony.
Maintenant je me sens que je suis devant Père “Sophrony”. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que ça fait quelques jours que je ne parviens pas à dire quelques choses. J’ai essayé d’écrire quelques lignes et puis j’ai lu mais je n’ai pas pu  me retirer, enfin j’ai dit: “c’est le cœur qui va parler de Père “Sophrony” parce que le Christ a dit : “mon enfant donnes-moi ton cœur”. Le Christ n’a pas demandé nos études, Il n’a pas demandé nos écritures, notre travail, ou l’argent qu’on a gagné… Il n’a rien demandé. Il a voulu seulement le cœur. Pour pouvoir donner le cœur on doit être né ; le petit enfant ne fait que pleurer devant sa mère pour manger, pour être nettoyé, pour dormir…
 J’ai rencontré Père “Sophrony” la première fois en 1986.

Saturday, November 24, 2018

La visite du groupe “Nepsis”*.


Entre le 20-21 Novembre 2018, à l’occasion de la fête de “l’Entrée au temple de la Très Sainte Mère de Dieu”, la communauté de la famille de la Sainte Trinité, Douma, Liban, eu la bénédiction de recevoir un groupe de jeunes de l’association “Nepsis”, de l’archidiocèse Roumaine en France, accompagné par son Éminence Monseigneur Joseph (Pop),  son Excellence Monseigneur Marc (Alric), et Père Julian (Nistia), au cadre de leur pèlerinage au Liban.
Avec grande joie nous désirons partager avec nos lecteurs les paroles bénies qui ont été prononcées à l’occasion.
Son Éminence Monseigneur Joseph 
au réfectoire du Monastère 
Saint Jean-Baptiste avec les membres 
de la communauté et les membres du groupe “Nepsis”.

Saturday, July 21, 2018

La spiritualité et l’art de vivre
Père Marcel Sarkis.

Père Marcel Sarkis.
Intervention présentée par Père Marcel Sarkis, à la conférence, portant le thème "Jusqu’Au Terme Accompagner La Vie", organisée par l’association JATALV  au Centre de Rencontres Internationales à Monaco.
Père Marcel est recteur de l'Église de tous les saints de la terre Russe en Alpes Maritime, et le fondateur du bulletin “Le Bon Pasteur”, qui vise “apporter un témoignage sur nos Pères et Ancêtres dans la Foi qui ont vécu et qui vivent encore dans une région communément appelée le Moyen-Orient”.

La Spiritualité peut être abordée sous plusieurs angles mais je vais m'en tenir à celui qui me permet de l'associer à la foi en Dieu et essayer avec vous l'art de vivre dans ce sens. Car l'art de vivre dans le christianisme ne consiste pas à s'opposer à la mort ou à la rejeter mais se fonde sur une foi inébranlable en la victoire, par la mort, sur la mort qui devient ainsi une porte à la vie éternelle.
Je ne vous dirais rien de neuf si je vous rappelle que la société est organisée de telle façon que les soucis humains sont prioritaires, à la fois pour l'individu et pour la collectivité. L'homme veut par lui-même produire son bonheur et éloigner le malheur.

Saturday, May 19, 2018

“ Prenez donc garde à vous-mêmes”.
Archimandrite Touma Bitar.


En ce jour, la Sainte Église célèbre la mémoire des saints-Pères, qui se sont réunis au premier concile œcuménique, à la ville de Nice près de la ville de Constantinople. Le saint empereur Constantin faisait appel à ce concile nommé “le grand”, après avoir concerté avec certains évêques proches de lui, en ce qui concerne un enseignement étrange, que l’Église appelle “hérésie”. Ils se sont délibéré pour mettre fin au trouble causé par l’hérésie attribuée à un archimandrite Égyptien, nommé “Arius”.    
L’empereur  Constantin a pris l’initiative de convoquer les évêques de l’univers, c'est-à-dire le monde Byzantin, dans le temps. Il a voulu s’informer d’eux de l’enseignement officiel de l’Église Sainte Catholique Apostolique.

Saturday, April 7, 2018

La fête…l'allégresse du cœur.
Archimandrite Aimilianos Simonopetra.


Portrait de L'Archimandrite Aimilianos
offert par Père Elisée, higoumène de Simonopetra, 
au monastère Saint Jean-Baptiste, Liban.
L’Archimandrite Aimilianos (Vafeidis) fut l’higoumène du monastère Simonopetra  dès 1974 jusqu’à 2000. Comme jeune enthousiasmé, il avait l’intention de devenir un missionnaire à l’étranger, mais en tant que moine il a vécu une expérience spirituelle spéciale qui l’a transformé en un moine enflammé de zèle pour la rénovation de la vie monastique. C’est ainsi que fut renouvelée la vie monastique au monastère Simonopetra au Mont-Athos, et fondé le monastère de L’Annonciation à Ormilia en Grèce.


         Je suis très heureux de pouvoir, enfin, vous réunir après les jours si denses que nous venons de vivre. Nous pouvons dire que ce temps liturgique, celui de la Grande Semaine, fut le plus beau de l'année.
Les fêtes sont passées. En nous résonnent encore les hymnes de la Passion, auxquelles ont succédé les cris jaillissant de nos cœurs devant le Seigneur ressuscité. Personne ne peut nier que nos fêtes étaient splendides. C'était les fêtes de Dieu, et non de ces fêtes dont on dit: «Je méprise vos fêtes», car elles ont rendu nos cœurs joyeux dans le Christ Jésus.

Saturday, March 24, 2018

…De la Mère de Dieu.
Métropolite Antonios El-Souri.



      Nous sommes incapables de parler du Seigneur Dieu, sans parler de la Vierge Marie. Tout œuvre dans l’Église du Christ est accompli avec la présence de la Vierge. Du moment où la Vierge a accepté que le Fils de Dieu demeure en elle, et prendre corps dans son sein, elle est devenue liée à Lui existentiellement, et elle sera toujours présente avec Lui. Par son amour maternel, elle a embrassé Le Dieu incarné, et par cet amour même, elle embrasse l’univers tout entier.
L’éloge est présenté à Dieu exclusivement, aucun humain ne le déserve. La Vierge Marie est toujours liée à son Fils, ce qui apparaît clairement dans les icônes où elle se trouve toujours représentée avec l’enfant Jésus, dès lors la Vierge Marie et le mystère de l’incarnation se trouvent inséparables, et ce mystère est le sujet principal de L’hymne Acathiste :
“ Un ange, parmi ceux qui se tiennent devant la Gloire du Seigneur, fut envoyé dire à la Mère de Dieu : " Réjouis-toi ”…

Saturday, June 3, 2017

“ L’Esprit souffle où Il veut”

   Le mystère de l’Église remonte plus loin que l’histoire. Maints textes en parlent : “ nous, que Dieu avait élus en lui avant la création du monde, pour être saints… mystère caché de toute éternité en Dieu” (Eph.1.4, 3.9). Sa préexistence dans la sagesse de Dieu souligne la nature méta-historique de l’Église. Si toutes les formes de la vie sociale sont contingentes, peuvent exister ou ne pas exister en fonction de l’évolution historique, par contre, l’Église ne provient pas de l’histoire, mais fait irruption dans le monde, car justement, sa genèse est ailleurs. Tout comme “l’Agneau immolé dès la fondation du monde”, hors du temps, entre dans l’histoire et s’immole “sous Ponce Pilate” et “ à Jérusalem”, se situant très exactement dans le temps et dans l’espace; de même, l’Église “cachée de toute éternité” en Dieu, pré-commencée au paradis, préfigurée en Israël, descend du ciel dans les langues de feu, entre dans l’histoire à Jérusalem et le jour de la pentecôte. Elle descend du ciel et elle remonte des profondeurs ontologiques préétablies du monde. C’est la manifestation graduelle du caché, se dirigeant vers “la plénitude de Celui qui remplit tout en tous” (Eph.1.23). Toutes les créatures sur la terre, sous la terre et au ciel plient les genoux et convergent dans le plérôme du totus Christus .

Saturday, May 27, 2017

Pour les Pères, la Bible est le Christ.

La lecture dans le Christ : l’A priori Orthodoxe
    La meilleure façon de définir la spiritualité orthodoxe, c’est de dire qu’elle est essentiellement biblique, mais il faut saisir le sens orthodoxe, ecclésial du terme. Les Pères de l’Église vivaient de la Bible, pensaient et parlaient par la Bible avec cette admirable pénétration qui va jusqu'à l’identification de leur être avec la substance biblique elle-même.
    L’exégèse pure en tant que science autonome n’a jamais existé au temps des Pères. Si on se met à leur école, on comprend immédiatement qu’il ne s’agit jamais d’une école exégétique soit historique, soit allégorique, méthode d’Antioche ou d’Alexandrie. L’exégèse patristique présente toute la gamme où chaque tendance trouve sa place légitime. Il s’agit du fait fondamental de toute lecture biblique : la Parole lue et écoutée conduit toujours à la Personne vivante du Verbe. Le Christ n’est jamais limité par le sens didactique, catéchétique, ni par aucun autre sens de ses propres paroles. Tous nos sens utilitaires et pragmatiques, tout ce qui est curiosité et question, se subordonnent au fait de la révélation de la Présence la plus réelle et de son illumination. Saint Jean Chrysostome prie ainsi devant le livre saint : “Seigneur Jésus-Christ, ouvre les yeux de mon cœur afin de comprendre et d’accomplir ta volonté… illumine mes yeux par ta lumière… Toi seul, l’unique Lumière”. Et saint Marc : “L’Évangile est fermé pour les efforts humains, l’ouvrir, c’est le don du Christ”. Saint Éphrem conseille : “Avant toute lecture, prie et supplie Dieu pour qu’Il se révèle à toi”.