Saturday, March 27, 2021

La vie monastique.
Archimandrite Elias Morcos.

 

Intervention finale du P. Elias au Congrès des Abbés Bénédictins à Rome (19 septembre - 2 octobre 1973).

 

L'Archimandrite Elias Morcos à Rome.


    Le rôle d’un observateur est d’observer, aurait dit Monsieur de la Palisse! mais encore, paraît-il, de faire observer: ce qui est plus difficile! Non seulement à cause des hommes, mais aussi à cause du manque de temps…

 

     Je serais donc aussi bref que possible, mais si je ne suis pas très, très bref, c’est que j’ai deux excuses: la première, que j’ai été plutôt silencieux durant le Congrès, et le Père Abbé Primat me l’a reproché discrètement; et la seconde, que c’est la première fois que des observateurs orthodoxes prennent la parole dans un Congrès bénédictin.

 

 Je remercie d’abord, de tout cœur, le Révérend Père Abbé Primat de m’avoir invité si aimablement à assister comme observateur orthodoxe à ce Congrès vénérable qui m’a ouvert beaucoup d’horizons. Je remercie aussi tous les Révérends Pères et Frères qui se sont donnés de la peine pour nous durant tout notre séjour ici.

 

 Voici mes impressions positives d’abord (quoi que tout se mêle en général):

  J’ai été très sensible à l’homélie d’ouverture du Congrès, prononcée par le P. Abbé Primat à la première liturgie. Cette belle homélie m’a semblé comme une sorte de sceau d’authenticité spirituelle et de vérité évangélique profonde, apposé d’emblée à tout le Congrès.

  Ce qui m’a frappé, en second lieu, c’est le souci et le sérieux de la recherche de Dieu, dans l’ouverture décidée à tous les problèmes vastes et actuels des temps présents, et le sens de la responsabilité vis-à-vis d’eux, et aussi la façon concrète de considérer et de traiter les choses dans une optique avant pastorale. Et celui qui ne tiendrait pas compte de ce souci primordial du Congrès pourrait penser à un certain oubli ou même à un certain désistement de la part des P. Abbés des principes fondamentaux de la vie monastique, et se sentirait ainsi comme dérouté.

Saturday, March 20, 2021

À ma Mère.
Archimandrite Elias Morcos.

 


Archimandrite Elias avec "Sa Mère".

    Un poème écrit par Père Elias Morcos dans son enfance offert à la Mère du monde, et dédié à Mère Mariam (Zacca), à l’an 2005.

    À notre tour nous l’offrons à toutes les mères bénies de Dieu.

Saturday, March 13, 2021

Le Grand Carême.
Saint Sophrony l’Athonite.

 

Saint Sophrony L'Athonite.

    Je désire vous parler maintenant un peu du jeûne. Combien de fois n'avons-nous pas dit qu'il ne dépend que de nous d'introduire dans nos actions, dans nos paroles, tel ou tel sens. Comment et que pouvons-nous faire pour transformer ce "carême terrifiant" en "carême inspirant"?

Lorsque le moine va à la rencontre du grand Carême avec enthousiasme, celui-ci passe vraiment comme une période d'inspiration, de préparation pour recevoir la lumière de la Résurrection. Mais si l'homme est rempli de peur, il peut nuire à sa santé en jeûnant, et le jeûne sera pour lui un tourment.

Nous devons restaurer l'image de Dieu en nous.

Que chacun de vous arrête son esprit, son intelligence sur quelque image sainte qui puisse l'inspirer. Je vous mentionnerai quelques pensées qui me furent précieuses dans ce sens.

Qu'ai-je observé dans la vie du monde, du monde des hommes et, en général, du monde du règne animal?. Que seul l'homme est capable de se contrôler par l'abstinence lorsque de la nourriture se trouve devant lui. Arrêtez-vous sur cette pensée: seul l'homme, qui a reçu l'esprit comme image du Dieu éternel, est capable de créer du nouveau. Ainsi donc, si nous nous abstenons de nourriture ou de sommeil ou encore de quelque chose d'autre, tout cela contribuera à restaurer en nous ce qui appartient à l'image de Dieu. Purifier notre image de Dieu, obscurcie par le péché, - voilà l'effort qui nous attend. Lorsque nous aurons cette pensée, notre abstinence ne sera pas privée de sens. C'est là la grande tâche que notre vie monastique nous assigne: ressembler au Christ qui, en assumant la condition humaine, manifesta sa divinité.

Saturday, March 6, 2021

Praying for the living and the dead.
Saint Sophrony the Athonite.

 

Saint Sophrony the Athonite.

    It is more often in prayer for the living that our heart finds grief transformed into joy. But something similar occurs also with prayer for the dead - even the long ago dead. It is a wonderful experience to meet in spirit with souls long since departed, whom we may not even have known when they were alive. Such contact with the other world occurs particularly in prayer to the saints. But it can happen, too, though not often, in prayer for the departed, whether we knew them or not, that the heart is informed of their condition, be it good or bad. Real unity in the Holy Spirit with the souls of people who died recently or hundreds of years ago testifies to their personal immortality in our God. The encounter of our love with the love of them who are in our mind in the hour of prayer imparts unto us some spiritual gift, to the end we may be established

Since my young days I have watched in sad bewilderment the scene unfolding before my eyes. But there have been hours of strange triumph when the extreme folly of it all assured me of the inevitable presence of another 'pole' in the existence of the world - Wisdom. I did not attain to this Wisdom but it would flood my soul with hope of transfiguration for all creatures, and prayer for the whole world would revive in my heart, and undying Light heal my soul.