Saturday, February 25, 2023

Qu'est-ce que le non-être?!.
Saint Sophrony l'Athonite.



Saint Sophrony l'Athonite

        Le Christ, lorsque nous Le voyons à travers l'Evangile, tâchait de nous transmettre Sa propre vie, à nous les hommes ... Ne soyez pas scandalisés si je parle du Christ comme premier exemple pour nous. Et maintenant, arrivé à la fin de mes jours, je désire aussi vous donner ma vie sur le plan de l'esprit.

Le Seigneur a dit: "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas" (Matthieu 24, 35). La parole n'est pas simplement une vibration de l'atmosphère; la parole est vie véritable et vie éternelle. Et si nous parlons dans la perspective de l'Evangile, alors notre parole, elle aussi, ne meurt pas. La parole est vie, esprit, et non une simple agitation de l'air. Ainsi, lorsque nous quitterons ce corps, ce que la parole aura exprimé restera avec nous.

Saturday, February 18, 2023

Our choice in Christ.
St. Sophrony the Athonite

 

Saint Sophron the Athonite.


    Christ is miracle beyond comprehension. He is the all-perfect revelation of God. He is also the all-perfect manifestation of man.

Everyone of us will at some moment be brought to the in­visible border between time and eternity. Arriving at this spiritual boundary-line, we shall have to determine our future in the world that lies before us, and decide either to be with Christ, in His likeness, or to depart from Him. Once the choice ­to identify with Christ or to refuse Him-has been made, of our own free will, for all eternity, time will no longer function.

Saturday, February 11, 2023

La grâce du repentir.
Saint Sophrony l'Athonite.

 

Saint Sophrony
l'Athonite.

     La grâce du repentir est le ravissement de l'âme vers Dieu, quand la Lumière fuit son apparition ct l'attire. Cette Lumière, au début, n'est pas encore visible, mais, à sa chaleur, le cœur com­mence à perdre de sa dureté. L'homme est déchiré: d'un côté, il est plongé dans l'effroi en se voyant tel qu'il est; de l'autre, il sent en lui l'afflux d'une force jusqu'alors inconnue, suscitée par la vision du Dieu vivant. D'une manière étrange cependant, le désespoir à mon propre sujet l'emportait à tel point que même lorsque Dieu était avec moi et en moi, je ne pouvais cesser de pleurer mon péché; pour moi, celui-ci dépassait dans son essence métaphysique toutes les transgressions visibles. Mon désir intense de rompre avec tout mon passé prit la forme de la “haine de soi ” : je me mis à me haïr moi-même tel que j'étais dans ma vie d'autrefois. Le rejet de mes passions - cc fut son coté positif - constitua l'acte par lequel je m'enracinai en ce Dieu qui s'était révélé à moi.

La prière puise une énergie considérable dans la tension produite par la sainte haine de soi; elle devient semblable à une flamme impétueuse. L'esprit vit alors simultanément les ténèbres de sa mort et l'espérance en Dieu qui nous sauve. Aucun doute: la force de ma prière n'avait pas sa source en moi, elle provenait de Dieu. Cette prière m'exténuait, jusqu'à l'épuisement complet de tout mon composé psychosomatique. Parfois, une merveilleuse paix envahissait mon âme et l'atmosphère d'une autre vie m'entourait avec douceur, m'apportant le sentiment de la présence de Dieu et de son amour pour sa créature raisonnable.

Douloureux est le combat que nous devons mener pour nous dépouiller des passions qui font obstacle à la venue de la Lumière. L'expérience multiséculaire des saints ascètes a démontré avec évidence que l'orgueil est le principal obstacle à notre illumination par le Saint-Esprit. Dans la prière que le Seigneur me donnait, lorsque je me sentais pour ainsi dire épuisé sur tous les plans de mon existence, je m'approchais probablement de l'humilité qui nous est commandée (voir Mt 11,29). C'est alors, en effet, que la sphère lumineuse se dévoilait à mon esprit; il n'y avait aucune opposition entre mon état spirituel et l'action de Dieu en moi. L'humilité de Dieu est inconcevable. Elle n'est pas relative, mais absolue: en elle n'existe aucun élément de comparaison avec qui que ce soit. Elle est un attribut de l'amour divin qui se donne sans mesure.

Dans les écrits sur la prière provenant des générations qui nous ont précédés, comme dans la sainte Écriture, les noms donnés à Dieu se réfèrent à ses attributs, à ses relations avec nous, à ses manifestations: Dieu est Lumière, Vérité, Amour, Miséricorde; on pourrait ajouter de nombreuses autres dénominations. Je me risque à une: Dieu est Humilité. Rien d'impur, c'est-à-dire d'orgueilleux, ne s'approche de Lui. L'orgueil est l'opposé du Bien, les ténèbres dans toute leur horreur. Il est le principe du mal, la racine de toutes les tragédies, le semeur de la haine, le destructeur de la paix, l'adver­saire de l'ordre établi par Dieu; en lui se trouve l'essence de l'enfer.

"lorsque Dieu était avec moi et en moi,
 je ne pouvais cesser de pleurer mon péché"


L'orgueil n'est rien d'autre que les “ténèbres extérieures” ; l'homme qui y demeure se sépare du Dieu d'amour. Mais les hommes ont préféré “les ténèbres” (ln 3,19). L'unique voie pour se sauver de cet enfer est le repentir.

Le repentir est un don sans prix fait à l'humanité. Il est le miracle divin qui nous rétablit après que nous sommes tombés. Il est l'effusion sur nous de l'inspiration divine, grâce à laquelle nous nous élevons vers Dieu - notre Père - pour vivre éternellement dans la Lumière de son amour. C'est par le repentir que s'accomplit notre déification. Cet événement est d'une inconcevable grandeur. Ce don fut rendu possible par la prière du Christ à Gethsémanie, par sa mort sur le Golgotha et par sa résurrection (voir Le 24, 45-47).

 

 

Référence :

Voir Dieu tel qu’Il Est. Archimandrite Sophrony. Sel de la terre. 2004.

Saturday, February 4, 2023

The Risk of Creation.
St. Sophrony the Athonite

     

        

Saint Sophrony the Athonite.

        To produce something new is always a gamble, and God’s creation of man in His image and after His likeness involved a certain degree of risk. It was not that He risked introducing an element of instability or shock into His Eternal Being but that to give man god-like freedom shut the door against predestination in any form. Man is at full liberty to determine himself negatively in relation to God- even to enter into conflict with Him. As infinite love, the Heavenly Father cannot abandon man whom He created for eternity, in order to impact to him His divine plenitude. He lives with us our human tragedy. We appreciate this risk, so breath-taking in its majesty, when we contemplate the life of Christ on earth.

        After long study of Michelangelo’s Last Judgment in the Sistine Chapel I discovered a partial analogy in the fresco with my conception of the Creation of the world. Look at Christ in the fresco, at the gesture He is making. Like some prize champion He hurls into the abyss all who have dared to oppose Him. The whole vast surface teems with people and angels trembling with fright. Suspended in some cosmic expanse, all are engrossed less with their own plight than with the wrath of Christ. He is in the centre and His anger is terrible. This, to be sure, is not how I see Christ. Michelangelo possessed great genius but not for liturgical subjects.