Saint Nicolas Velimirović. |
À cette époque les monastères dispensaient un
enseignement à la fois religieux et scolaire, et c'est au monastère de Celije,
que l'enfant reçut sa première éducation. L'ambition de ses parents se limitait
à ce qu'il reçût une instruction suffisante pour qu'il fût capable d'aider les
autres villageois à rédiger leur correspondance avec l'administration, mais le
«petit Nicolas» montra très rapidement un zèle au travail et des capacités
intellectuelles exceptionnels, si bien que ses premières études achevées, son
instituteur demanda à ses parents de lui permettre de poursuivre ses études au
lycée de Valjevo.
Une fois ses études de théologie terminées, il exerça un
temps la fonction d'instituteur, près de Valjevo et aidait en même temps le
prêtre du lieu dans les travaux de la paroisse.
À cette époque, il contribua à la fondation et à la
rédaction de la revue Le Messager chrétien (Hriscanski vesnik).
En 1905, Nicolas, sur la recommandation des autorités
ecclésiastiques, obtint une bourse du gouvernement afin de poursuivre ses
études à l'étranger. Ces divers séjours lui permirent de lire et de parler sept
langues étrangères, et d'acquérir une connaissance approfondie non seulement de
la littérature et de la philosophie, mais encore de la mentalité européennes.
C'est lors de ce cursus - en Angleterre surtout - qu'il étudia aussi la sagesse
de l'Extrême-Orient et se plongea dans les livres religieux et philosophiques
de l'Inde ancienne.
En 1908, alors qu'il était âgé de vingt-huit ans, ses
études à Berne en Suisse furent couronnées par un doctorat en théologie, pour
une thèse intitulée : “La foi en la résurrection du Christ, dogme fondamental
de l'Église apostolique”.
Nicolas passa l'année suivante à Oxford, où il prépara un
doctorat de philosophie, mais c'est à Genève et en français qu'il soutint sa
thèse intitulée La philosophie de Berkeley.
Saint Nicolas étudiant. |
Peu de temps après, il reçut le titre d'archimandrite et,
en 1910, il fut envoyé par le métropolite Srbija Dimitrije en Russie, où il
passa un an, étudiant, mais aussi parcourant le pays et se familiarisant avec
la vie du peuple et de l'Église russe.
Nommé en 1911 professeur assistant au séminaire
Saint-Sava de Belgrade, il y enseigna la philosophie, la logique, la
psychologie, l'histoire et les langues étrangères.
Doué pour la parole, le jeune archimandrite fit de brillantes
homélies dans les églises, à Belgrade et dans toute la Serbie. Il donna
également des conférences, notamment à l'Université de “Kolarac”.
Parallèlement, il publia, dans des revues religieuses et littéraires, de
nombreux articles, notamment sur Njegos, Nietzsche, Shakespeare et Dostoïevski.
En 1912, il publia une anthologie de ses homélies intitulée Sermons sous la
montagne, dont il justifia ainsi le titre : “Le Christ a parlé sur la montagne;
j'ose parler seulement au pied de celle-ci.”
L'archimandrite Nicolas, devint alors célèbre non
seulement à Belgrade et dans toute la Serbie, mais toutes les autres régions
yougoslaves.
Quand la Serbie se trouva, de 1912 à 1918, engagée dans
la guerre pour la libération et la réunification des peuples yougoslaves, il
encouragea et réconforta le peuple dans ses combats et ses souffrances par des
discours très écoutés, qui furent publiés en 1914 dans un recueil intitulé « Par
delà le péché et la mort. Il s'engagea aussi en tant que volontaire dans des
actions humanitaires et soigna les victimes de la guerre ainsi que les malades.
Il aida aussi les pauvres, notamment en cédant son salaire à l'État pendant
toute la durée des hostilités.
Hiéromoine Nicolas. |
Au début de l'année 1916, il retourna en Angleterre où il
décida de rester jusqu'à la fin de la guerre. Il dispensa un enseignement à
Oxford et, en 1919, il reçut de l'Université de Glasgow un second doctorat
honoris causa.
Monseigneur Nicolas évêque d'Ohrid.
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Tandis qu'il était évêque d'Ohrid, Monseigneur Nicolas se
rendait chaque été au Mont-Athos, où il ne manquait pas d'aller rendre visite,
au monastère russe de Saint-Panteleïmon, au moine Silouane (le futur saint
Silouane de l'Athos) ; il était alors l'une des rares personnes à avoir perçu,
derrière les apparences simples du Starets, son exceptionnelle stature
spirituelle.
Sous l'influence du Mont-Athos, de ses relations avec le
starets Silouane (qu'il considérait comme son « maître ») et de son contact
étroit avec les œuvres des saints Pères - qu'il se mit à lire et à étudier
beaucoup à cette époque - un changement intérieur profond s'opéra en lui,
marqué par un recentrage sur l'Orthodoxie et une transformation personnelle qui
purent être remarqués par tous.
Sur le plan des idées, Monseigneur Nicolas rejeta loin de
lui ce qui, venant soit de l'Occident soit de l'Extrême-Orient, était étranger
à la Tradition orthodoxe.
Monseigneur Nicolas
avec sa mère à Lelic.
|
Monseigneur Artemije Radosavljevié écrit à propos de
«l'homme nouveau» que fut Monseigneur Nicolas à cette époque: “La gloire du
monde ne représentait plus rien pour lui, les éloges des hommes étaient
insipides, l'expression littéraire trop soignée lui semblait vide de sens, le
raisonnement mondain n'était à ses yeux que misère et mendicité. Cela ne veut
pas dire que Monseigneur Nicolas était devenu simpliste, mais qu'il s'était
spiritualisé et simplifié. Pour lui les paroles du Christ: "Je suis la
Voie, la Vérité et la Vie" (ln 14, 6) devinrent tout. Il se détourna de
tout pour se tourner vers le Christ et vers son peuple assoiffé de Dieu. Une
renaissance véritable se produisit en lui, une nouvelle naissance et le début
d'une vie sainte. Le Christ était pour lui le Dieu Vivant, qui lui avait permis
de renaître en profondeur. De Nicolas le génie naquit Nicolas le saint. Et
c'est justement ce qui attirait les gens, les regroupait autour de lui. Sans
cette rupture, Nicolas n'aurait été peut-être qu'un grand génie isolé dans
notre peuple. Mais il ne serait jamais devenu le nouveau Chrysostome serbe”.
C'est en tant qu'évêque d'Ohrid puis de Zica que Monseigneur
Nicolas développa sa pleine et véritable activité. Malgré de nombreuses
missions à l'étranger et une intense production littéraire, il effectua, de
1920 à 1940 un immense travail pastoral.
Dans les années vingt, il contribua pour une grande part
à la fondation d'un mouvement religieux laïc qui attira de nombreux jeunes
gens, issus notamment de la paysannerie, la «Communauté orthodoxe populaire»
encore appelé « Mouvement de prière à Dieu» (Bogomoljaèki Pokret), dont les
membres impressionnaient par leur vie exemplaire et leur ferveur religieuse. Ce
mouvement encouragea la lecture de la Bible, la pratique de la prière, la
participation aux services liturgiques, la confession et la communion fréquente
ainsi que la traduction des textes liturgiques en langue serbe. Il contribua à
un renouveau de la vie monastique qui impliqua la réouverture et la
restauration de nombreux monastères.
Monseigneur Nicolas avec les étudiants. |
En outre, il donna un nouveau souffle à la vie
spirituelle, liturgique et monastique et à toutes les pratiques caritatives
bien au-delà des frontières de ses diocèses. Ses qualités personnelles, ses
charismes spirituels, son don de la parole et son talent d'écrivain attirèrent
de nombreuses personnes vers lui, et par lui vers l'Église. Un commentateur
écrit: “Lorsqu'on veut apprécier l'œuvre de Nicolas Velimirović, il faut avoir
aussi en vue l'influence incomparable qu'il a exercée sur ses contemporains. Il
a été le guide spirituel, le phare, l'inspirateur. Sans exagération aucune, on
peut distinguer l'Église serbe avant et après Nicolas Velimirović. Avec lui,
c'est une autre époque qui commence. Tout se passe comme si, grâce à lui, les
Serbes avaient redécouvert la religion. Son magnétisme attira vers l'Église une
élite intellectuelle, des théologiens de tout premier plan, comme Justin
Popovié [ ... ] et tout une pléiade de jeunes. Simultanément, l'évêque Nicolas
entraîna et canalisa les masses de fidèles qui, soudain, retrouvèrent une soif
spirituelle immense”.
Entre 1921 et 1927, Monseigneur Nicolas fut souvent
envoyé à l'étranger pour y accomplir des missions ecclésiales et nationales.
Monseigneur Nicolas aux États-Unis . |
Les années suivantes, il se rendit à Athènes, à
Constantinople et au Mont-Athos.
Il retourna aux États-Unis en 1927 à l'invitation de
diverses institutions, pour un séjour de six mois au cours duquel il donna de
nouveau de nombreuses conférences dans les églises et les universités. Sur le
chemin du retour, il s'arrêta une quinzaine de jours en Angleterre, où il
annonça prophétiquement la venue de la seconde guerre mondiale.
En 1930, il participa à la Conférence panorthodoxe qui se
tint au monastère Vatopaidi au Mont-Athos, où il fit entendre la voix de
l'Orthodoxie, faisant émerger la Tradition de l'Église universelle au sein des
traditions locales souvent marquées par des tendances nationalistes, “dans le
but, dit-il, de présenter de manière claire et compréhensible aux chrétiens
occidentaux la foi vraie et éternelle de l'Église une, catholique et
apostolique”.
Il fut souvent présent aux Conférences pour la paix, aux
rencontres internationales de l'Union chrétienne des jeunes dans le monde
(YMCA) et aux nombreuses rencontres et conférences organisées par le mouvement
œcuménique alors en plein développement.
À travers de nombreuses rencontres, il s'efforça aussi de
maintenir de bons rapports avec les membres des Églises voisines et sœurs (en
particulier grecque et bulgare), ainsi qu'avec les membres des autres
confessions chrétiennes présentes dans la Yougoslavie d'avant-guerre.
Monseigneur Nicolas fut également conduit à s'engager
dans certains épisodes de la vie politique de son temps. En 1937, il s'opposa
avec succès au concordat imposé à l'Église par le gouvernement de Stojadinovié
et de Korosec, qui résultait d'un accord conclu avec le Vatican et faisait du
pays une terre de mission pour l'Église latine. Il prit également part, aux
côtés du patriarche Gabriel Dozié, au rejet du Pacte signé, le 25 mars 1941,
avec l'Allemagne et l'Italie, par le gouvernement Cvetkovié, ce qui lui attira
la sympathie du peuple et la haine des dirigeants allemands.
Durant la Seconde guerre mondiale. |
L'œuvre foisonnante de Monseigneur Nicolas fut
interrompue par la Seconde guerre mondiale.
Le 6 avril 1941, les troupes allemandes envahirent la
Yougoslavie. À ce moment, Monseigneur Nicolas se trouvait au monastère de Zica.
L'occupant y envoya deux émissaires pour lui demander, “puisque le peuple
l'écoutait”, d'user de son influence en appelant les Serbes à se soumettre. Il
refusa avec indignation cette proposition de collaboration, leur répondant: “Le
peuple serbe ne m'écoute pas, car s'il m'avait écouté, vous ne seriez pas ici”.
Avec courage, il protesta publiquement contre les
fusillades de Kraljevo et se mit d'emblée au service de la population victime
de l'occupation, venant notamment en aide à de nombreux Juifs persécutés.
En raison de sa résistance à l'occupant et de l'audience
dont il jouissait au sein du peuple, Monseigneur Nicolas fut arrêté le 12
juillet 1941, jour des saints apôtres Pierre et Paul. Selon les affirmations du
général Ler, c'est Hitler lui-même qui aurait ordonné son arrestation. Conduit
devant le général allemand, il refusa le siège qu'il lui proposait disant: “Je
n'ai ni à parler ni à m'asseoir avec vous qui avez réduit mon peuple en
esclavage”. Il fut aussitôt enfermé au monastère de Ljubostinja, puis transféré
dans une prison au régime plus sévère, au monastère Vojlovica, près de Panëevo,
où il fut incarcéré pendant près de trois ans avec le patriarche Gabriel.
Monseigneur Nicolas évoque ainsi la façon dont il affronta l'épreuve de la
captivité: «Étant prisonnier, vivant dans une cellule solitaire pour une longue
période, je me suis d'abord révolté en esprit contre mon emprisonnement et mon
incapacité d'agir en quoi que ce fût. En priant Dieu qu'Il m'éclairât et en
lisant l'Évangile, je fixai mon attention sur les fréquents séjours du Christ
au désert et sur ce qu'Il disait aux apôtres: "Venez à part dans un lieu
solitaire." Cela me fit comprendre ma position. Je compris qu'en prison
j'étais déjà dans un désert, à l'écart du monde, isolé et seul avec mon Dieu.
Je me dis: "Je suis ici non pour faire quelque chose mais pour être.
Ce temps est pour moi la nuit et non le jour. Si toutes les activités
extérieures me sont interdites, l'activité intérieure reste en mon pouvoir. Je
peux surveiller mon esprit et mon cœur librement. Je peux pleurer, crier et
prier. Dans cet isolement, je peux illuminer mon esprit et purifier mon cœur de
toute crainte, peur et convoitise. Je peux implorer mon Seigneur Dieu de me
guérir de toutes les insuffisances de mon âme et de me restaurer. » De cette
époque datent une centurie spirituelle, toute centrée sur la valeur
fondamentale de l'Évangile: la Centurie de Ljubostinja, deux textes qui sont
des prières: Le canon de prière et la prière à la Très Sainte Vierge de
Vojlovica et les Trois prières à l'ombre des baïonnettes allemandes.
Icône des nouveaux Saints Serbes,
Monseigneur Nicolas au camp de Dachau
au coin droit de l'icône.
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À la fin du mois de janvier 1945, Monseigneur Nicolas et
le patriarche Gabriel furent amenés à Vienne, où les Allemands leur proposèrent
de collaborer. Ils opposèrent un refus catégorique à ces propositions mais
obtinrent cependant de pouvoir, accompagnés par des agents de la sécurité
militaire allemande, se rendre pour une courte visite pastorale dans les camps
de l'armée serbe réfugiée en Slovénie et en Italie. Tous deux furent finalement
libérés le 8 mai 1945 par la 36e division américaine qui investit le
camp de Dachau. Après qu'ils eurent erré quelque temps, comme des millions de
réfugiés, sur les routes des pays occidentaux, le Patriarche Gabriel décida de
rentrer en Serbie pour reprendre la direction de l'Église, tandis que
Monseigneur Nicolas se résigna, comme des milliers de Serbes, à prendre le
chemin de l'exil: il savait que s'il rentrait au pays, il serait, étant donné
le prestige dont il jouissait, inévitablement réduit au silence par le régime
communiste instauré par Tito. Après avoir tenté de séjourner en Angleterre, il
se rendit aux États-Unis dans le courant de l'année 1946. Il était exténué par
les épreuves subies au cours des dernières années et par son errance des
derniers mois et, à partir de ce moment, il fut souvent malade.
Il retrouva cependant la force de poursuivre son travail
missionnaire et ecclésial. Il sillonna les États-Unis et le Canada,
encourageant les faibles, réconciliant ceux qui étaient brouillés et propageant
la foi. Tous les orthodoxes et les autres chrétiens d'Amérique du Nord avaient
une haute estime pour son travail pastoral, et le considéraient comme faisant
partie, comme le disait le Père Alexandre Schmemann, des « apôtres et missionnaires
du Nouveau Continent ».
En juin 1946, Monseigneur Nicolas reçut un doctorat
honoris causa de l'Université de Columbia.
L'expression de la spiritualité orthodoxe. |
À partir de 1951, Monseigneur Nicolas occupa au séminaire
du monastère Saint- Tikhon à South Canan (Pennsylvanie) les fonctions de
professeur (enseignant désormais uniquement en anglais) puis de doyen et de
recteur.
C'est au monastère Saint-Tikhon à South Canan, dans la
modeste chambre qu'il occupait, que Monseigneur Nicolas s'endormit dans le
Seigneur, le dimanche 5 mars 1956 au petit matin, alors qu'il venait de se
lever, était à genoux en prière, et s'apprêtait à célébrer la divine Liturgie.
Ses obsèques furent célébrées à la cathédrale Saint-Sava
de la ville de New York, puis son corps fut transféré au monastère de
Saint-Sava à Libertyville. On l'ensevelit près de l'autel de l'église, en
présence de nombreux fidèles orthodoxes.
À l'annonce de sa mort, les cloches de nombreux
monastères et églises retentirent en Serbie, et des pannychides et des offices
à sa mémoire furent célébrés pendant quarante jours. La dernière volonté de
Monseigneur Nicolas était d'être enterré dans sa chère « patrie », « là où il
avait appris l'alphabet », c'est-à-dire au monastère Celije près de Lelic, son
village bien-aimé.
Saint Nicolas Velimirović. |
La vénération croissante du peuple serbe à l'égard de
Monseigneur Nicolas amena l'Église serbe à adresser au Gouvernement américain
une demande pour que ses reliques fussent rapatriées en Serbie. Celles-ci
furent transférées le 3 mai 1991 et accueillies à l'aéroport de Belgrade par Sa
Sainteté le patriarche Paul et de nombreux évêques, prêtres, moines, ainsi que
par le peuple. Un accueil semblable, en présence d'un nombre plus grand de
fidèles, eut lieu en l'église Saint-Sava à Belgrade (du 3 au 5 mai), puis au
monastère de Zica (du 5 au 12 mai). De là les reliques de Monseigneur Nicolas
furent transférées à Lelic, son village natal et déposées en son église, où
elles reposent aujourd'hui.
Le 18 décembre 2002, la veille de la Saint-Nicolas, les
reliques de Monseigneur Nicolas furent de nouveau transférées à Zica, où une
foule immense vint se recueillir et lui rendre hommage jusqu'au jour de la
Saint Étienne (le 09 janvier 2003).
Ce transfert se fit à l'occasion d'une série de
célébrations à la mémoire de Monseigneur Nicolas, organisées au monastère de
Zica et à Kraljevo. L'un des moments forts de ces célébrations fut un symposium
international organisé par Monseigneur Athanase Jevtié, et auquel participèrent
douze métropolites et évêques, de nombreux higoumènes, moines, moniales et représentants
du clergé, ainsi que diverses personnalités venues de toutes les régions de
l'ex -Yougoslavie, mais aussi des États-Unis, de Russie, de France, de Géorgie
et de Palestine. Vingt-cinq communications présentèrent divers aspects de la
vie, de la personnalité et de l'œuvre de Monseigneur Nicolas. Les principales
d'entre elles ont été réunies dans un très beau volume commémoratif, comportant
par ailleurs une biographie de Monseigneur Nicolas, plusieurs de ses œuvres,
des documents et des témoignages le concernant, de nombreuses photos ainsi que
les reproductions de la plupart des icônes et fresques répandues à travers le
monde qui le représentent.
Monument de Saint Nicolas à Šabac. |
Considérant le fait que Monseigneur Nicolas était depuis
plusieurs décennies vénéré par tout le clergé et tout le peuple comme un saint
dans l'Église serbe, que des icônes le représentant ont été répandues partout
dans le monde et qu'ont été enregistrés depuis son décès de nombreux
témoignages de miracles accomplis par lui, l'Assemblée de l'épiscopat de
l'Église serbe, le 19 mai 2003, proclama officiellement sa sainteté, inscrivant
son nom au calendrier en date du 5 mars, jour de son décès, et du 20 avril,
jour du transfert de ses reliques des États-Unis en Serbie. La cérémonie
solennelle de canonisation eut lieu le 24 mai en la cathédrale Saint-Sava à
Belgrade, au cours d'une liturgie eucharistique célébrée par le patriarche Paul
et à laquelle participèrent tous les métropolites et évêques de l'Église serbe.
Tous purent alors répéter solennellement les paroles que
le Père Justin Popovié prononça lors du cinquième anniversaire de la mort de
Monseigneur Nicolas: « Merci Seigneur, en lui nous avons un nouvel apôtre !
Merci Seigneur, en lui nous avons un nouvel évangéliste ! Merci Seigneur, en
lui nous avons un nouveau confesseur! Merci Seigneur, en lui nous avons un
nouveau martyr! Merci Seigneur, en lui nous avons un nouveau saint! »
Référence :
Conférence donnée à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, Paris, le 5 mars 2005,dans le cadre de la présentation du livre de Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha),Prières sur le lac (éd. L’Age d’Homme, 2004).
http://orthodoxe.free.fr/files/MgrNicolas_Larchet.pdf