Saturday, August 15, 2020

“Find a way to save the world”.
Saint Sophrony The Athonite.

         

Saint Sophrony with the Lord Jesus Christ.
Orthodox monastery of all Celtics Saints. England.
What I want to write of now happened over half a century ago. It was a period of strain. Much - practically everything - was a puzzle to me. And life is so short! And God so immeasurably great and far off! Who will show me the straight way to Him, prevent me from wasting time on alien paths? Of course I sought such a guide, or guides - preceptors who might help me. But the fact that I was caught up by a hitherto-unknown force in the form of prayer which stayed with me day and night naturally made prayer my constant prop. And there were times when prayer, so I believe, brought enlightenment from God.

Unable to glimpse the divine truth in the destinies of mankind, of people in general, and tormented by my own dark ignorance, I was like a small, utterly helpless child. Feeling that there was something that I had to understand, I writhed impatiently and looked to God for help. And the Lord took pity on my ignorance and was not angry at my temerity but like a mother had compassion on me and was quick to respond. And this not once but over and over again. In like manner He had handled Job who suffered so much and protested so stormily.

I remember one such happening, which occurred in France, in the early twenties - before my departure to Mt. Athos in 1925. I wept and prayed to God: “Find a way to save the world - to save all of us, we are all defiled and cruel.” I would pray with particular fervor for the “little ones”, the poor and oppressed. Towards morning, with my strength waning, my prayer would be disturbed by the thought that if I grieve for mankind with all my heart, how is it that God can look on indifferently at the pain and torment of millions of beings whom He Himself had created? Why does He allow the innumerable instances of brute force in the world? And I would turn to Him with the insane challenge, “Where art Thou?” And in my heart I heard: “Was it you who was crucified for them?”… The gentle words uttered by the Spirit shook me to the core - He Who was crucified had answered me as God.

Saturday, August 8, 2020

Au Liban, nous sommes crucifiés!.
Archimandrite Touma Bitar.

     Réunis au monastère Saint Jean-Baptiste Essex, Maldon, en Angleterre, avec Saint Sophrony et sa communauté monastique, Père Touma(Bitar) et Mère Mariam(Zacca) se préparaient pour leur profession monastique “pour retourner au Liban et commencer le renouveau du monachisme au Liban”. Nous présentons ci-dessus le discours présenté par Père Touma le Lundi 30 Juillet 1990; qui semble décrire la situation actuelle au Liban “toujours crucifié”.

 

Vous vous souvenez tous, sans doute de certains détails de la Transfiguration de notre Seigneur ...

Lorsque notre Seigneur fut transfiguré sur le Thabor, les trois disciples qui étaient montés avec Lui, Lui dirent, à leur façon, bien entendu, car ils ne comprenaient pas ce qui allait se passer- ils étaient comme des enfants, et dans une certaine mesure un peu stupides - ils Lui dirent: « Il est bon d'être ici Seigneur. Nous allons construire une tente pour Toi, et une pour Moïse, et une pour Elie. » Ils ne savaient pas vraiment ce qu'ils disaient. Mais Lui savait très bien, car notre Seigneur savait dès le début d'où Il était venu et où Il était en train d'aller. Ayant vu Sa Lumière, et plus tard, quand ils L'ont vu ressuscité d'entre les morts, ils s'aperçurent que, oui, « il est vraiment bon d'être ici», il est bon d'être dans la Jérusalem céleste. Il n'en est pas moins vrai que Pierre et la plupart des Apôtres seront crucifiés par la suite.

Mais il me semble que la croix nous est donnée non pas en tant qu'adultes, mais en tant qu'enfants. Et si nous réfléchissons trop, si notre comportement est trop adulte, nous n'assumerons jamais cette croix, et par conséquent, nous n'atteindrons jamais à la résurrection afin d'y participer. Et c'est pour cela que nous sommes ici en tant qu'enfants. Nous ne comprenons pas exactement ce qui se passe, ni ce qui se passera. Mais nous ressentons qu'il est bon d'être ici, et il sera bon d'être là où nous serons.

« Vous ne pouvez descendre de la croix vous-mêmes. 

L'explosion du port de Beirut. 4 Août 2020.
“L'enfer est grand ouvert devant ce monde, notre monde”
        Nous ne pensons pas spécialement à la croix. [Au Liban], nous y avons été crucifiés pendant une quinzaine d'années. Je disais à certains d'entre nos amis ici combien il est facile de parler de ce qui se passe au Liban, mais à vrai dire cela va au- delà de la tragédie. Je dirai même que c'est l'enfer. L'enfer est grand ouvert devant ce monde, notre monde, et il essaie d'avaler très rapidement et d'une façon anormale tous ceux qui appartiennent au Christ, qui appartiennent à la Vérité, toutes ces brebis que l'on traîne chaque jour à l'abattoir. Oui; nous sommes habitués à une sorte de croix, à la Croix, à notre croix. Nous mourons chaque jour et nous acceptons chaque jour de mourir. Nous voyons chaque jour la mort de nos propres yeux. Et il n'y a pour cela, aucune raison du tout. En effet, personne ne sait vraiment ce qui se passe au Liban. Personne ne saurait expliquer ce qui s'y passe. Et à moins que nous voyions cette affaire à la lumière de l'Évangile, à la Lumière de notre Seigneur, nous ne comprendrons jamais rien. Et à tous ceux qui viennent nous demander une explication ou qui voudraient savoir s'ils feraient mieux de rester sur place ou de partir, notre réponse est la suivante. «Si vous êtes pour le Christ, il faut rester. Vous ne pouvez descendre de la croix vous-mêmes. Il vous sera donné de descendre. Mais si la Croix du Christ ne vous dit pas grand-chose, partez. Allez, partez du pays. Vous n'êtes pas obligés de souffrir sans raison.»

« La sainteté, c'est la seule chose qui nous reste. »

Ce qui nous préoccupe, et c'est pour cela que nous sommes venus ici, mon Père, c'est tout simplement la sainteté. Notre désir est de devenir saints. Et la sainteté n'est pas si éloignée que ça. Elle a été donnée à tout le monde. Nous nous en approchons peut-être comme des imbéciles, ou peut­ être comme des idiots, ou peut-être comme des enfants. Mais nous voulons nous en emparer de force, puisque c'est la seule chose qui nous reste au monde. Nous n'avons plus rien. On parle du désert et de la vie monastique. Le Liban tout entier est un désert. Et tous ceux qui y restent sont passés comme par une sorte d'«ascétisation »forcée par la main de Dieu, car le désir de Dieu pour ce monde est qu'il devienne un monde de saints. S'il est probable que beaucoup risquent d'être brûlés par le feu, il y en a également qui y seront purifiés. Et c'est précisément pour cela que nous sommes ici, et c'est pour cela que nous retournons au Liban.

 

 

Référence :

Parole à la communauté. Archimandrite Sophrony. Pâques2004. N*51 .

 

Saturday, August 1, 2020

Experiences of Divine Light.
Father George Calciu.

Father George Calciu.

Gheorghe Calciu-Dumitreasa (1925-2006) was a Romanian priest and dissident. He served 21 years in prison during the Communist regime. He was first imprisoned in 1948, but claimed his 1978 imprisonment was harsher. He had criticized Nicolae Ceausescu’s repressions and became seen as an "enemy of the state". Reportedly he suffered beatings and harassment in prison. He was released from prison due in part to pressure from supporters such as U.S. president Ronald Reagan. He spent years in exile in Virginia and ultimately settled there permanently. In the mid-1980s he preached on the Voice of America and Radio Free Europe.

After being defrocked by the Romanian Orthodox Church, Calciu-Dumitreasa became a priest of the Orthodox Church in America, which never recognised his defrocking. In 1989 he took charge of the Holy Cross Romanian Orthodox Church at Alexandria, Virginia. In his last years he revisited his native land several times and met some of those whom he had influenced. He remained critical of certain Romanian Orthodox bishops to his last day, claiming they were former Securitate secret police infiltrators.

Calciu-Dumitreasa died of pancreatic cancer on November 21, 2006 at Inova Fairfax Hospital in Woodburn, Fairfax County. He was survived by his wife of over 40 years, Adriana, and their son, Andrei. He was interred at the Petru Vodă Monastery in Poiana Teiului Commune, Neamţ County, Romania.

 

 

 I will tell you of my experience. Before I was arrested, I always liked the monasteries. So every time I had the possibility to go to a monastery, I was there. Very near to Bucharest is a very important monastery called Cernica. The prayer of the heart to Jesus Christ was taken by George, a disciple of Paisius Velichkovsky, and brought to Cernica. From then until now-nearly two centuries-in Cernica every monk performs this prayer. Even during the persecution by Ceausescu, nothing could stop them from praying, nothing could make them unworthy to see the true Light, the Uncreated Light.

One Sunday I was there in the church of Cernica, officiating at the Holy Liturgy with some monks. At the beginning of the Liturgy Fr. Benedict Ghius (1904- 1990) was there, a very spiritual monk. He had been the spiritual leader (not the organizer) in the Antim Monastery of the Burning Bush, which was a group dedicated to prayer, formed by monks for the sake of the most important intellectuals in Bucharest during the Communist regime. People from the Burning Bush were arrested until the group was exterminated, and many of them died in prison. Fr. Ghius was arrested, too, but he was set free at the same time I was1965. And he gave up everything and entered the Cernica Monastery, where he practiced the Prayer of Jesus. He was perhaps the most loved by God. I never saw him sad or angry.