Le récit le plus complet de la vie de saint
Éliane est rédigé en arabe et compris dans le manuscrit n° 652 de la
Bibliothèque de l'Université Saint- Joseph de Beyrouth, lui-même la copie d'un
texte plus ancien établi à l'intention de J. van Kasteren S.J., en 1860.
Ce récit nous apprend que saint Éliane
était le rejeton d'une famille notable de Homs. Doué de multiples vertus, il
pratiquait la médecine non seulement pour guérir le corps de ses prochains,
mais pour soigner leur âme aussi. En même temps, il pratiquait la charité,
prenant sur le superflu qu'il trouvait dans la maison de son père. Celui-ci,
grand dignitaire du duc (douqs, et dans la version arabe wâli) de Homs et
portant un nom orthographié de maintes manières (Hastaris, Hattâris ou
Fastâris) était idolâtre, donc ennemi naturel de la doctrine que son fils
confessait. Le conflit devait éclater sous Numérien, cet empereur éphémère,
débonnaire et ami du poète Némésien , mais persécuteur des chrétiens.