Le
Seigneur a dit : “Apprenez de moi car je suis doux et humble de cœur ”.
La douceur est un des dons que l’Esprit Saint accorde à l’homme à sa
naissance…Certains Pères de l’Église considèrent que la douceur est accordée à
des personnes choisies par Dieu et qu’Il connaît depuis qu’ils sont dans le
ventre de leurs mères : « Du sein de ta mère je t’ai connu ». Le
Seigneur connaît l’homme depuis qu’il se trouve dans les entrailles de sa mère
et Il peut le choisir pour en faire un vase d’élection, Il lui accorde de
nombreux dons spirituels pour qu’il puisse les développer dans ce monde en
prenant le Christ comme modèle.
Cet
incident est un exemple de douceur pour le fils et d’humilité pour la mère qui
s’est promise de ne pas boire de l’eau une semaine durant pour ramener à la
raison son esprit qui a préféré s’égarer dans le bavardage au lieu d’être au
service des autres.
La
douceur de l’enfant malade était manifeste par le fait que l’enfant a patienté
lorsqu’il a été oublié et qu’il ne s’est pas mis en colère contre sa maman…et
l’humilité de la mère s’est manifestée en reconnaissant sa faute devant son
fils et le Seigneur lui demandant pardon pour sa négligence et en imposant une sanction à elle-même.
C’est
pourquoi et pour les personnes que nous côtoyons nous devons
accepter…nous
devons accepter ce que les autres nous font sans polémiquer, critiquer ou
crier…nous devons apprendre à garder le silence, à patienter, à consoler celui
qui nous oublie sans lui faire des reproches et à demander pardon à celui à qui
nous aurions fait des torts.
« Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux."(Mt 5:3)
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La
douceur est un don de Dieu, c’est un talent divin que nous pouvons acquérir en
exerçant notre colère contre soi-même (c’est-à-dire contre notre pêché), en
renonçant à notre volonté propre, en demandant pardon, en supportant les
offenses à l’exemple du Christ car nous sommes demandeurs de Son amour entier
afin de Lui ressembler, aussi bien dans Sa vie que dans la mise en pratique de
Son enseignement.
L’homme
de foi, de prière, qui veut se repentir… sait qu’il ne possède rien en propre
et que tout ce qui est bon procède du Seigneur Jésus-Christ.
Est-ce
que nous allons conserver notre fidélité au Seigneur ne demandant rien pour
nous-mêmes car Lui seul sait ce qui convient à notre salut ?. Saurons-nous
comme la femme atteinte d’un flux de sang tendre notre main afin de toucher la
frange de Son vêtement afin qu’Il nous délivre de notre égoïsme… et des
conséquences de notre état déchu ?. Voulons-nous réellement être sauvés non
pas par nos capacités intellectuelles, nos forces ou avec ce que nous
possédons, mais par Sa Parole à Lui, le Christ Dieu devenu homme pour nous par
amour, miséricorde et bienveillance afin qu’avec contrition de notre âme nous
disions ; « Ce n’est pas moi qui vis mais c’est le Christ qui vit en
moi?. » Alors nous nous revêtons du Christ aujourd’hui et jusqu’à la fin de notre vie.
A
Lui la louange et la gloire. Amen
Mère
Mariam (Zakka). Higoumène du monastère Saint-Jean Baptiste-Douma- Liban.
Traduit de l'origine et publié par le site Orthodoxie à la Réunion.