Par Mère Mariam.
St Basil le Grand a dit : «La grandeur de l’homme reste au fait qu’il est un être ordonné de devenir Dieu».
St Basil le Grand a dit : «La grandeur de l’homme reste au fait qu’il est un être ordonné de devenir Dieu».
   Mon histoire avec  Père Sophrony est le travail du Saint Esprit dans l’humanité en chute… C’est le  savoir percevoir et observer le mouvement de l’esprit dans l’homme et le  transporter du péché à la santé, du monde matériel au monde spirituel, de la  mort à la vie…
                                  
   Ainsi est le début de ma connaissance du grand  Père Sophrony, le Staretz russe, qui a quitté  la terre de ses pères et de ses ancêtres pour la terre que Dieu lui a fait  montrer… Du sol de la Russie, le pays vaste autant que le ciel et la terre, vers  la sainte montagne Athos…
                                  
   Passant par Paris-  France, il a fréquenté les jardins de la Tuilerie- ses expos artistiques, ses  gens languissants vers des horizons dévorés  par la civilisation du matérialisme, ses salons bourgeois de culture… Puis  après, il débarqua au mont verdoyant de la Mère de Dieu, à ses rochers rasés, ses  caves érodées par l’humidité… Ses monastères étendus témoignant que le Seigneur  est encore adoré et loué par l’esprit et la vérité, dans un temps plein de  guerres, de révolutions et d’hérésies religieuses… Dans un temps où l’homme  laissa Dieu et proclama qu’Il était mort…
   Père Sophrony quitta le monde de la  matière pour s’enfoncer au Mont Athos dans le monde de Dieu par l’intercession  de la Mère de Dieu, la Dame du Mont Athos, la Dame de sa vie encore et encore…
                                  
   Devenu moine au monastère de St.  Pandeleimon… Après la mort de son père spirituel, le Staretz Silouane, il se  retira pour la vie ascétique à l’ermitage de la Sainte Trinité au monastère de  St. Paul…
                                  
   Tout ce que faisait  Père Sophrony était d’un esprit grandiose… C’était le même esprit qui agissait  dans les Saints de la Russie, le pays aux vastes étendues et aux lointains  confins…
                                  
   C’est l’esprit des  Saints de Kiev, aux dures luttes ascétiques surnaturelles à l’homme qui ont  fait de leurs reliques une source de guérison pour des centaines qui la  demandent… Des bénédictions de Saint Serge de Radonej, le plus aimé du peuple  russe et son protecteur, le fondateur de ses monastères et de son ascétisme  orthodoxe… Des luttes de pénitence de Saint Séraphim de Sarov agenouillé sur un  rocher mille jours, implorant Dieu duquel il s’est éloigné pour réacquérir la  grâce du Saint Esprit et la communiquer à son cher Motovilov et aux vierges -  les moniales de son monastère…
                                  
   Le cœur de Père Sophrony était ardent, enflammé par la foi de Père Jean Kronstadt,  de Théophane le Recluse et par la littérature de Dostoïovsky… Par la  spiritualité des pères du désert d’Egypte qui sont devenus ses contemporains  dans son ermitage à la sainte montagne, les ayant  rencontré par le Saint Esprit qui habite tout  corps et âme désirant le salut au sein de l’Eglise Orthodoxe, cette  spiritualité incarnée par les pauvres, les déplacés et les malades de la  Russie, sa patrie et du Mont Athos son second pays!...
   Le début du chemin
                                  
    C’était un jour d’automne 1986, j’avais pris le train de Victoria Station à  Londres vers Maldon… J’étais assise à côté de la fenêtre… Je dois être proche de  la nature… Je dois voir… Etre loin, ce n’est pas ma nature…
                                  
   Un simple train  qui traverse les espaces pour arriver à ma destination - Gare de Calvedon… J’ai  fermé les yeux… Tous les poètes anglais, les écrivains… Et les scènes passent  lentement et parfois violement à l’intérieur de ma tête et de mes pensées, la  boîte de mes souvenirs… C’était la première fois que je traversais «the  English country side alone»…
                                  
   Tout était en  vert… Mais le vent du Nord soufflait gentiment et les paysages passaient sans  faire du bruit!!!.
   Encore et encore,  c’est la solitude de la nature, de l’âme, de l’être humain dans ce monde…
   Je ne voulais pas  accepter d’aller plus loin dans mes rêves et reflections, pour ne pas tomber  dans les abîmes…
                                  
   Pense à qui tu va  rencontrer… Père Sophrony… L’écrivain de «Sa vie est la Mienne»…Ma  main plongée dans mon cartable… Le livre est devant moi… Le Christ dans Sa  Gloire… en Blanc, dans la Lumière…
                                  
   Je suis venue ici  pour rencontrer l’auteur du livre, pour prendre la permission de le traduire en  Arabe… On m’a dit, c’est un moine russe, âgé et très bien connu dans les lieux  monastiques mais qui ne rencontre personne…
                                  
   Ouf!...  Pourquoi est-il difficile d’arriver aux gens?! de l’église?!... Avec  le Christ c’était plus facile!!!.
                                  
   Un stop  et  le train recommence; et le souffle du cœur commence à  changer… Pourquoi?  «Vous êtes arrivée à votre  destination!!! »
                                  
   Destination… Destin!!.  Lui… nous… «Sa vie est la mienne». Je regarde autour de  moi… Quelqu’un m’attendait… un moine… «Bénissez !»… «Bonjour»… Je  souris… Il sourit en prenant ma petite valise… Oh! Comme les arbres sont hauts  et le lieu austère… Enfin… c’est l’automne…
                                  
   «Nous sommes  arrivés… C’est le monastère»…
                                  
   Je me tiens debout  derrière une table comme dans les conférences; à ma gauche les sœurs,  puis notre table au milieu et à la droite les frères… La Sainte Trinité derrière  nous peinte sur le mur et le Christ en Gloire devant nous… Les arbres verts  dehors attendent… Hauts, immenses, mêmes les troncs ici sont verts; ici il  n’y a pas beaucoup de soleil comme chez nous!!!...
                                  
   Il entre… Tous l’attendaient… C’est le Père Sophrony… «Lumière de  Lumière»… à côté… un moine, jeune si on compare les deux âges… de haute  taille, grandes épaules, tête levée vers l’autre, tout autre… C’est  l’Higoumen… C’est Père Kyrill… Père Sophrony s’appuie sur son bras; il  porte le tout.   
                                  
   Père Sophrony l'a regardé… «Qui  est-ce?!»…
                                  
   «L’envoyée  de Monseigneur Khodr, de l’Antioche»…
                                  
   Il marche vers  moi; Il me regarde; Il m’examine… Je me suis avancée… J’ai fait une  petite métanie pour prendre la bénédiction… Il me l’a donnée… Un grand silence règne… Tous  attendaient… Je lève le corps et la tête… Il prend la chaise avec une main forte:  «Asseyez- vous»… J’obéi… moi, le rien de rien est tellement  prise en respect par un si grand homme…
                                  
   La voilà!!!... Enfin  je suis arrivée à la destination!!! Mon destin est devant moi!!!.
                                  
   Et le nouveau  chapitre commence d’être écrit avec le doigt du Christ par le Saint Esprit au  Monastère St. Jean Baptiste à Essex.
Voir Dieu tel qu’Il est
Voir Dieu tel qu’Il est
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| La grande icône de la Mère de Dieu:  Père Sophrony avec sa soeur Marie.  | 
   Devant lui on ne  parle pas, on ne parle plus!!! Il dirige la conversation!!! Il  parle avec l’autorité qui vient d’en haut!!! Tout a été donné à lui par  le Saint Esprit, qui souffle où il veut et qui m’a conduit chez ce grand  «Staretz Russe»…
                                  
   Nous sommes assis, nous trois, dans  le petit bureau sombre, plein de tables et de chaises anglaises… Il m’a mit à sa  droite et le Père Kyrill à sa gauche… Devant moi, face à face, l’immense icône  de la Mère de Dieu… La plus grande icône d’Elle que j’ai jamais vue… Elle était là,  toute présente; qui protège tous, et donne à tous le salut par Son Fils,  le Dieu Jésus Christ…
                                  
   Père Sophrony commença à parler… La  demi-heure qu’il m’a accordé comme entretien est devenue une heure et demi… Il a  tout dit… De la création de l’homme au Paradis jusqu’ à l’horrible chute d’Adam,  et ses larmes et lamentations avec Saint Silouane, son père spirituel et son  guide vers la vraie vie monastique…
                                  
   J’ai tout avalé!. Ce qu’il a dit, sans rien dire, sans bouger, sans penser… Et même Père  Kyrill a fermé les yeux pour entendre!!! Les vrais moines ne parlent pas  dans la présence de leur père spirituel… Il parlait et nous deux, nous écoutâmes!!!.
                                  
   «Parle, Seigneur,  ton servant écoute» (1 Samuel 3,9).
                                  
   J’ai bien écouté  «La voix»; j’ai entendu dans mon cœur, le souffle du Saint  Esprit, provenant de Père Sophrony…
                                  
   Après le thé  anglais traditionnel, j’ai pris le livre «Voir Dieu tel qu’Il est»  en Français… J’ai hésité devant cette grande œuvre… «C’est difficile  pour moi!!!»… Il sourit avec des larmes dans ses yeux bleu vert… «Je  vais prier pour vous, et vous allez traduire»… « Bénissez!!»…
                                  
   Le lendemain j’avais lu la plupart du livre et l’après-midi j’ai retourné au  même lieu, au bureau… Père Sophrony m’attendait… Je souris gentiment… Je ne  voulais pas briser le souffle qu’il m’avait donné par ses prières et j’ai dit à  voix base… «Je le ferai par vos Saintes Prières»… Un  grand silence domina, puis il dit aussi à  voix base: «Je vous ai attendu trente ans pour traduire mes livres  en langue Arabe»… Silence… 
                                  
   «Maintenant on va prier ensemble»…Il se leva, regarda ailleurs et je  suivis… Je m’agenouillai devant la plus grande Bible que j’avais jamais vue dans  ma vie; Il mit le «petrachilion» vert, sur ma tête… et avec  une voix qui sortait de très, très loin… Il souffla des prières sur ma tête, sur  moi, en Slavon et j’avais accepté… J’avais obéi sans comprendre… Mais le  sacerdoce de l’Eglise Orthodoxe, Une, Sainte, Catholique et Apostolique,  parlait en lui… Et moi en levant la tête vers la Mère de Dieu je répondis: «Je  suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu l’as  dit!» (Luc 1,38)…
   Le Verbe et  L’Homme
                                  
    «Au commencement était le  Verbe, et le Verbe était Dieu» (Jean 1 :1). C’est le premier  enseignement; le second: «aimez vos ennemis» (Matthieu  5 :44)… Ce sont les paroles les plus importantes dans l’évangile… Nous  sommes crées à l’image et  à la  ressemblance de Dieu, du Christ Dieu»…
                                  
   Comment  faire?!... Suivre les commandements... «Mot à mot»… et je  continue la marche… C’est une longue marche; la plus longue et la plus  étroite… La croix est devant moi puis la Résurrection!!!.
                                  
   «N’ayez pas  peur»… silence, «Ne craint à rien»… Mm!... Il a même lu mes pensées,  mon esprit, encore et encore… «Dites… comment dites-vous «Noûs»* en  Arabe?»… C’était le dernier moment avant le départ… «Al zzihn»… Il  plongea dans la connaissance, dans le  «Savoir» d’une langue qu’il ne lisait pas, qu’il ne connaissait  pas… Mais je le regardai… Il était ailleurs, loin, très loin, dans les ténèbres  lumineuses de la «Connaissance» de Dieu; avec Dieu…
                                  
   Nous marchâmes lentement  vers la dernière «gare», avant de partir, de dire «A  Dieu»…
                                  
   «Tu  reviendras l’automne prochain, avec le livre traduit en Arabe»… Silence… «Et  je le vérifierai, le lirai»… Et il rie… J’acceptai tout, Tout ce qu’il  dit… Je commençais à accepter… «Asseyez-vous»… Nous étions dans la petite  chambre à l’entrée… La photo traditionnelle devant les livres… Je regardai autour  de moi et je choisis une chaise… «Pourquoi ici?»… Je répondis  «Il ne faut jamais s’asseoir contre «La Lumière»… «Bravo»…
                                  
   Et l’année s’écoula avec des  attaques, des épreuves difficiles et même très difficiles parfois… Je lui  téléphonai, écriai, pour prendre du courage et du souffle pour pouvoir  continuer…
                                  
   L’automne 1987 arriva… Je couru pour  rester au monastère quinze jours… Et je lui racontai… J'eu tout dit à Père  Sophrony… «Ils n’ont pas cru que vous m’avez vue ou que vous m’avez donné  «Voir Dieu tel qu’Il est» pour traduire»…
                                  
   «L’orgueil  est l’ennemi de Dieu… Dieu lui-même dit: «Apprenez de moi car je  suis doux et humble de cœur» (Mathieu 11,29)
                                  
   Il a lu le texte arabe avant de  l’imprimer, avec ses mains et la profondeur de son âme… Qui pourrait  croire?!... Encore et encore tout reste très difficile pour moi avec  lui… Il est très exigent… Mais j’acceptai…
                                  
   Ma liberté  personnelle intérieure a changé… Je ne suis plus maître de moi-même… C’est Lui,  l’Absolu qui me guide, à travers Père Sophrony…
                                  
   «On doit  aller plus haut»… Je levai la tête… Toujours la Mère de Dieu est là… Grande,  immense comme le ciel… «Oui… Bénissez».
                                  
   Dix jours de jeune  et de prière avec Père Sophrony…
                                  
   «Moi,  moniale?»… «Oui»… 
                                  
   «Chez  vous?»… «Non… Vous devez aller porter le fardeau de votre pays,  de votre peuple»…
                                  
   Et il commença à  parler de la vie monastique… «La science monastique commence par la lutte contre  les passions»…
                                  
   «La lutte  avec l’orgueil est en effet la dernière étape sur le chemin qui mène à  l’impassibilité. L’ascète est tout d’abord aux prises avec les passions  grossières de la chair, puis avec l’irascibilité, enfin avec l’orgueil:  ce dernier combat est sans doute le plus pénible. Une longue expérience montre  à l’ascète que l’orgueil fait perdre la grâce : c’est pourquoi, dès qu’il  le voit poindre, il descend consciemment en enfer et paralyse ainsi tout  mouvement passionnel» (Parole à la Communauté № 50 : p 13).
                                  
   St Silouane
                                  
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| Père Sophrony avec Mère Mariam, Père Thomas et Archimandrite Kyrill  | 
   Père Sophrony  avait prié pour moi et je traduisais… La traduction de cette œuvre était plus  facile… Il était ici, au monastère et j’étais portée par ses prières, son  attention, son amour qui régnait sur l’atmosphère du lieu, sur ses moines,  moniales et pour tout autre visiteur… Et je suis restée au monastère six mois.
                                  
   Il m’initia à la  vie monastique…
                                  
   Les Samedi après-midi couronnaient  le travail de la semaine… On se rencontrait au même bureau… Il me parlait de l’être  humain au Paradis, de la chute, et de sa déification, de la vie monastique et  de son Staretz Silouane… J’avais toujours essayé de ne rien dire, mais d’avaler  tout ce qu’il disait… J’avais toujours le sentiment que j’étais devant un très  grand maître de l’être humain, qui connaissait toutes les ruelles étroites du cœur,  de l’âme et de l’esprit…
                                  
   J’ai bien entendu  et j’ai attendu… Il a changé les chemins de ma vie… Et la veille de la  Transfiguration (5 Août) il m’a conféré le petit schème monastique, ainsi  qu’au Père Thomas le 6 Août, soir de la Transfiguration… Père Thomas était venu  pour quarante jours…
                                  
   Nous étions là  pour apprendre, pour la vie!!! «Apprenez de moi car je suis doux et  humble du cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes» (Matthieu 11, 29).
                                  
   Sa présence régnait dans le monastère… Il  était partout présent, même quand il était à sa skite à «Amber Gate»… Il  était et il reste là, très présent… Tout le monde voulait lui parler… l’entendre,  prendre un mot de vie de sa bouche… Et lui demander de la Divinité, de l’Absolu,  de La Sainte Trinité, de son Staretz Silouane, son maître, son «Père  Spirituel»... De la chute d’Adam, de leurs propres expériences dans le  monde en chute… Il demandait et La Lumière lui était accordée!!!.
                                  
   Toute sa vie, son  existence tournait autour du Créateur… Du Christ Dieu, doux et humble du cœur… De  l’homme à l’image de l’Absolu… De Dieu… De Dieu Hypostase et de l’homme Hypostatique…
                                  
   «Comment arriver à tout  ça?!»…
                                  
   «Par le  repentir»… «C’est le cri de «notre» Précurseur, de Saint Jean  Baptiste… et c’est le cri du Christ et c’est le cri de toute âme touchée par  Lui»…
                                  
   «Je vous  donne ce que j’ai: Monastère de St. Jean Baptiste…»      
                                  
   «Quant au salut, comme je le  répète toujours, il commence par de tout petits actes d’obéissance, de  repentir, d’humilité, d’abstinence.
                                  
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| Père Sophrony avec Mère Mariam  tenant la version Arabe de "St. Silouane".  | 
   «Silouane  priait pour que le Seigneur illumine tous les peuples, chaque homme, par le Saint Esprit »… C’est dans ce mouvement de l’âme- mouvement  pleinement naturel- que s’inscrit notre ascèse orthodoxe. Dans cet écrit de  notre bienheureux Père Silouane, nous voyons comment se manifeste la  personne» (Ibid).
                                  
   1990… Le Monastère de St. Jean  Baptiste ainsi que le Monastère St. Silouane l’Athonite, Douma Liban, étaient  fondés par la bénédiction de Monseigneur Georges Khodr et par les prières de Père  Sophrony et de Père Elias Mourkos… Le petit noyau de la «Famille de la  Sainte Trinité» a été semé et s’augmenta à travers les années…
                                  
   1992… Le livre de Saint Silouane apparut  en Arabe; Je l’amenai à Père Sophrony; et il me l’a offert comme  cadeau pour mon grand schème à la fête de Saint Silouane le 24 Septembre…avec  l’icône de Saint Silouane… Il écrit sur le livre «Allez, faîtes de toutes les  nations des disciples»… (Mat.28, 19) J’ai lu et j’ai pensé «C’est  l’esprit de l’ADAM TOTAL».
                                  
   Et j’ai continué la traduction… «La  Prière- expérience de l’Eternité»… «De Vie et d’Esprit»… Deux  autres livres… Et plusieurs autres Mots… Et son esprit continue en nous… C’est  l’esprit de la Totalité d’Adam.   
                                  
   Le Chemin de la Résurrection  passe par la Croix Vivifiante
                                  
                                  
   «La  puissance du mal dans le monde contemporain organisé, est si grande que malgré  toute notre prière, malgré toute la tension de notre esprit, nous ne remportons  pas de victoire sur cet «esprit », nous sommes écrasés par les souffrances  qui viennent de l’extérieur sur nous (…) Mais nous ne désespérons pas…
                                  
   Il y a un état de l’esprit humain  dans lequel on vit l’Adam total d’une manière naturelle en invoquant  constamment le Nom de Dieu: «Seigneur Jésus Christ, Fils de  Dieu, aie pitié de moi, pécheur»… A une telle prière personnelle que  s’unit alors une prière de portée universelle, comme nous le voyons dans le cas  de Séraphim de Sarov (…) Et si, en faisant l’expérience du Nom du Christ, nous  sommes introduits dans ce monde qui souffre»… (Parole à  la Communauté № 15, p.9,10,11).
                                  
   Notre Seigneur et Sauveur, Créateur  du Ciel et de la Terre a été cloué sur la Croix par des pécheurs pour les  sauver… C’est la voie des Chrétiens… C’est la voie des moines et des  moniales… C’est la voie de tout être humain qui aime Dieu et qui s’unit à  Lui… Qui le suit dans sa vie dans ce monde…
   Et l’homme continue à souffrir en  attendant la seconde venue du Christ dans Sa Gloire…
                                  
   «N’ayez pas peur»… «Le  Christ est Ressuscité»…Père Sophrony cria ce grand salut en Arabe au  téléphone, Pacques 1993… C’était la toute dernière fois que j’entendus sa voix,  puis il passa de gloire en gloire suivant le chemin du Christ avec son Dieu et  son Maître… Il a suivi le chemin des prophètes, des saint pères et des martyrs  qui ont vécu la voie de la grande souffrance pour l’Adam total et le monde  entier… Il a passé d’ici à l’au-delà… A La Lumière…
                                  
   Il a suivit l’étoile guide, étoile  de l’Orient, étoile lumière :
                                  
   «Moi, Jésus, je suis l’étoile radieuse du  matin» (Ap.22, 16).  Amen.
Moniale
+ Mère Mariam
Higoumène du Monastère
Saint Jean Baptiste
Douma - El Batroun
Liban
+ Mère Mariam
Higoumène du Monastère
Saint Jean Baptiste
Douma - El Batroun
Liban
* Noûs...Esprit






