Mère Mariam
Avec le Métropolite Georges (Khodr) le jour où Mère Mariam a reçu le bâton d'Higoumène |
Travaux de restauration |
Le grenier qui devenu l'église de la Sainte Trinité |
Les gens de la région disaient qu'un serpent millénaire fréquentait ce grenier et défendait à quiconque d'y entrer ... En ce lieu, aujourd'hui, plus de serpent, plus de démon: l'ange de lumière est tombé du ciel et, par l'Incarnation, la Croix et la Résurrection, par la vie du Seigneur Jésus, par le don de son corps et de son sang, il n'y a plus de serpent qui ait de pouvoir sur les fils de l'Agneau.
L'église Saint Jean-Baptiste en 1994 |
Deux ans passèrent. Le Père Thomas et le frère, auxquels se joignirent deux autres Libanais durant cette période, occupaient une maison, qui sera transformée plus tard en lieu monastique sous le nom de Saint-Silouane, mais qui était occupée aussi par des gens qui refusaient de la quitter et qui menaçaient d'utiliser la violence. C'était une petite maison au voisinage du Monastère Saint Jean-Baptiste, très ancienne et en mauvais état, dont l'une des parties était utilisée comme bergerie.
Les travaux ont commencé sans aucune aide de la part des gens de Douma, qui désapprouvaient totalement et la réouverture du monastère, et la structure de la communauté de la Sainte Trinité: deux monastères, l'un pour les moines, l'autre pour les moniales, sous une seule direction. De plus, certains entendaient continuer à bénéficier des biens matériels du monastère, aux vastes oliveraies.
Travaux de restauration |
En vérité, un bon nombre de gens, et des parents de membres de cette petite communauté monastique, certains ecclésiastiques même nous regardaient avec méfiance et, le plus souvent, refusaient cette nouvelle structure de vie monastique. Mais la caravane passait, assurée par la bénédiction de Mgr Georges [Khodr], les prières des pères et des saints, surtout l'illustre et glorieux Précurseur, Saint Silouane et le Père Sophrony : la bénédiction divine se rendait clairement sensible.
La Famille de la Sainte Trinité en 1992 avec le Père Elias Morkos du Monastère Saint Georges - Deir El Harf. |
La vie quotidienne commence à l'aube, vers trois heures du matin, temps où la communauté se réveille pour la prière du canon individuel monastique. Pour le réveil, le Père Thomas prend en main un banc en bois, utilisé comme tallendum, sur lequel il frappe avec une petite pierre. À cinq heures, les lundis, mercredis et vendredis, on entre à l'église pour la prière de Minuit, les Matines et la prière de Prime. Les mardis, jeudis, samedis et dimanches, on célèbre la Divine Liturgie, de même que les jours des grandes fètes. En plus des Vigiles nocturnes ... Après le service matinal, toute la communauté commence sa journée de travail.
L'église de la Sainte Trinité aujourd'hui |
S'ils ne travaillent pas ensemble, les frères et les sœurs mangent dans le même réfectoire. De part et d'autre de la table principale - celle du Père Thomas et de Mère Mariam. Dans le même réfectoire, d'autres tables réservées aux fidèles qui viennent participer aux services et au repas. Et c'est dans la même église que se rassemblent, autour de deux lutrins différents, les frères et les sœurs pour la prière.
Le Monastère Saint-Baptiste aujourd'hui |
En été, le dîner est à 7h 30, et cela pour avoir tout le temps qu'il faut pour irriguer les cultures du monastère. Les cultures en effet assurent la subsistance du monastère: on en distribue aussi aux fidèles qui visitent le monastère.
Monastère Saint Silouane L'Athonite aujourd'hui |
Les terres autour du monastère sont très vastes et sont plantées d'un grand nombre d'oliviers, dont certains ont quatre siècles, d'autres dix ans, d'autres, quatre seulement.
Ils constituent la principale ressource du monastère. La seconde est le miel. Le monastère a des ruches dont le produit varie suivant le climat et le pâturage.
Dès son établissement, la communauté a déraciné les pommiers malades, négligés ou abandonnés, pour les remplacer par des vignes, elles produisent du vin doux pour l'autel. Des arbres fruitiers furent aussi plantés, et des rosiers, qui donnent fruits et confitures, et de l'eau de rose.
Évidemment, pour obtenir ces résultats, il a fallu des années de nettoyage et de débroussaillage. Combien de fois n'a-t-on pas déraciné les plantes sauvages, les ronces par exemple, avant qu'elles ne disparaissent totalement. Il fallut aussi rebâtir et redresser les terrasses ruinées et démolies, défricher à nouveau le sol et l'amender. Ce ne fut pas facile à faire. La même chose, grâce à Dieu, se faisait au niveau du cœur et de l'âme…
Les oliviers |
Parmi les choses les plus importantes, il y a les publications: source d'enseignement, des éditions et des traductions viennent enrichir la bibliothèque spirituelle. Ainsi, c'est au travail du Père Thomas que l'on doit la première édition en arabe du Synaxaire Orthodoxe d'Antioche. Et il y a aussi, en plus de brochures, de livres et d'articles édités ou traduits, les traductions en arabe de tous les livres du Père Sophrony par Mère Mariam.
De nombreux dons de fidèles ont contribué à la restauration du grand grenier, transformé en 1996 en église de la Sainte-Trinité, de même qu'à la restauration, en l'an 2000, des deux églises du Précurseur et de la Mère de Dieu. D'autres constructions ont eu lieu également, comme le nouveau bâtiment pour les sœurs, dont le nombre a atteint la douzaine (en 2015, la communauté compte 21 personnes). On a aussi restauré la petite maison, qui est devenue le Monastère Saint-Silouane, pour les frères.
La Famille de la Sainte Trinité avec le Métropolite Georges (Khodr) en 2014 |
Des dizaines de personnes sont devenues maintenant les fils et les filles spirituels du Père Thomas et de Mère Mariam. La Parole de Dieu s'est établie dans les deux monastères et prend peu à peu la place du vide spirituel' dans la communauté et dans son environnement. .. Par l'intercession de la Mère de Dieu, de saint Jean-Baptiste et de saint Silouane, et par les prières du Père Sophrony.
Amen.