Saturday, May 30, 2020

On Love.
Saint Joseph the Hesychast.

Icon of Saint Joseph the Hesychast
(by Iconographer Camille Rahal. 2020)
Since we have written about many and diverse things, my child, moved by your ardent faith and piety, I considered it good also to write a few things about love that I have learned from the Holy Fathers who lived before me and from reading the Scriptures.
However, fearing the height of this supernatural grace, I am overcome by awe, lest I am unable to bring the discourse to an end. All the same, warmed by the hope of your holy prayers, I shall begin the discourse. For how can I, my child, with my own strength write about such a great charisma which exceeds my strength? And with what tongue can I tell of this heavenly delight and sustenance of the holy angels, prophets, apostles, righteous, martyrs, monks, and every category of those listed in the heavens?
Truly, my child, even if I had all the tongues of men since Adam to help me, it still seems impossible to me that I would be able to extol Love worthily. What am I saying, "worthily"? A mortal tongue is entirely incapable of even remotely expressing something concerning love, unless God, Who is truth and Love itself, gives us the power of speech, wisdom, and knowledge. And through the human tongue, this God Himself, our sweet Jesus Christ is both called and praised as God. For Love is nothing but the Father and the Saviour Himself, our sweet Jesus, together with the Divine Spirit.

Saturday, May 23, 2020

The Constant Pascha.
Metropolitan Saba (Esber).

Metropolitan Saba (Esber) of Bosra Horan
and Jabal-Arab
Tomorrow evening we say goodbye to the Feast of Pascha. For forty days, we are in the midst of the joy of the resurrection. For forty days, we chant with joy, "Christ is risen from the dead, trampling down death by death, and upon those in the tombs bestowing life!" at the beginning and the end of every individual or group prayer, at home or in the church. There is an Orthodox tradition in which Christians substitute "Christ is risen!" for their everyday greetings for the forty days that follow Holy Pascha.

Saturday, May 16, 2020

La soif de l'âme.
Archimandrite Aimilianos.



Archimandrite Aimilianos.
(+9 Mai 2019)
Au moment où nous poursuivons Dieu, à l'instant où nous le connaissons, où nous communions avec lui, où nous pénétrons dans ses lieux secrets, dans ses ténèbres, dans ses jardins, comme dirait le Cantique des Cantiques, qu'est-ce que nous ressentons? Nous éprouvons une recrudescence de joie et en même temps nous souffrons. Nous souffrons parce que nous cherchons Dieu; nous ressentons de la joie parce que nous le vivons. Par conséquent, nous vivons une exaltation.
Vous vous rappelez qu'hier nous disions: le plaisir du premier homme a conduit à la douleur. Nous nous mettons en route à partir de la souffrance et nous avançons avec ce que Dieu nous donne: la jouissance de l'âme.
Désormais se présentent à nous la joie et la douleur, qui composent ce que nous appelons «la douleur du cœur». Cette douleur du cœur est une liquéfaction, c'est une soif ardente. Lorsque nous avons réellement soif, nous sommes anéantis; nous nous sentons épuisés, nous avons l'impression que, si on ne nous apporte pas, à l'instant, un peu d'eau, nous allons nous affaisser sur le sol. Il en est de même pour l'âme. Elle ne peut plus vivre sans Dieu. Non seulement sa vie n'a plus de sens, mais elle meurt sans Dieu. C'est pourquoi, à partir de l'instant où elle fera cette expérience de la connaissance de Dieu, où elle sentira cette périchôrèse, ou bien elle mourra ou bien elle vivra dans le Christ. Il n'existe pas de voie moyenne.
Cette soif, ce dépérissement conduit l'âme à l'expérience du désir de la mort. Pourquoi? Parce que cette vie trompeuse la mène à voir Dieu «dans un miroir ». Où est Dieu? Où se trouve mon Dieu? Puisque l'être entier ne peut voir Dieu, ne peut l'attraper, avoir un contact avec lui, soit par le corps, soit par l'âme - parce que l'être est corps et âme -, puisqu'il ne le peut, il va aboutir, non plus à la circoncision de son cœur, mais au déchirement de l'enveloppe charnelle pour que l'âme soit libérée et qu'elle puisse être seule avec Dieu seul.

Saturday, May 9, 2020

I was in deep pain. It was wonderful!.
Saint Porphyrios of Kafsokalivia.



Saint Porphyrios of Kafsokalivia.

Saint Porphyrios always gave prominence to sickness of soul, regardless of whether the physical illness was seri­ous or not. Many sick visitors insisted that he only pray for the cure of their physical sicknesses. They could not bear them. They thought that if their bodily illness spread it would shake their faith in Christ and would finally lead them to be sick in soul. According to the Saint, exactly the opposite took place, "The sickness of the soul, that they were oblivious to, i.e. sin, blinded their eyes and they could not see the higher educational meaning of their physical sickness. A sickness that was allowed by God's love. The Saint knew that if he only prayed for the cure of their body he wouldn't help them, because in essence they would be incurable. He always tried to link the healing of their bodies with the healing of their souls.
At a religious gathering a Christian psychiatrist was heard to say, "As a psychiatrist I am not a healer of the human soul, but of the nervous system." He was actually speaking literally, because someone who has psychiatric illness, in the literal sense of the term, is the unrepentant sinner. The soul is only ever sick when it sins without repenting. The only true doctor of the soul is Christ. Also, through the Grace of Christ the saint, knowing the soul, has acquired self-knowledge and knowledge of others. How can a person who is not a saint, a person with pas­sions, who is ignorant of the soul, both his own and that of others, be a doctor of souls? Christ, and, by Christ's Grace, the saint, can do the easier thing that is healing the body, insofar as they can do the more difficult thing, that is, heal the soul. This occurs when the former helps the later.

Saturday, May 2, 2020

l’Amour du Christ.
Saint Sophrony l’Athonite.


"Rabbouni!"
Jésus lui dit: "Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe?" (Jri 14, 9). Marie de Magdala «se retourna, et elle vit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui dit: "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? " Le prenant pour le jardinier, elle Lui dit: "Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et je l'enlèverai." Jésus lui dit: "Marie!" Se retournant, elle Lui dit en hébreu:"Rabbouni!"» (Jn 20, 14-16). Sur la route d'Emmaüs, Luc et Cléophas ne reconnurent pas Jésus en celui qui s'approchait d'eux; ce n'est que lorsqu'Il «rompit le pain» et le leur donna que «leurs yeux s'ouvrirent et qu'ils Le reconnurent» (Lc 24, 3 1). Quelque chose de semblable peut nous arriver, à nous aussi: Il s'approchera de nous, s'entretiendra avec nous, mais nous ne Le reconnaîtrons pas, Lui, notre grand Dieu - grand, mais doux et ineffablement  humble. Et quand viendra le moment où nous Le reconnaîtrons, notre âme L'aimera et l'inspiration puisée dans cette connaissance nous remplira de béatitude. L'inspiration reçue de cette manière ne nous quittera jamais plus. Nous pourrons passer par diverses épreuves et par des états douloureux, mais cette merveilleuse inspiration sera pour toujours avec nous : parfois comme une douce paix, parfois comme une flamme ardente, parfois comme l'afflux de pensées lumineuses, parfois comme des pleurs de joie durant la prière, et encore comme bien d'autres choses semblables. Dans le monde entier, il n'existe rien de tel, sauf ce qui provient de Lui seul.