Vers la fin de sa vie, au milieu des années 1960, le père Augustin demeurait en solitaire dans une dépendance du monastère de "Philothéou". Il observait quotidiennement un jeûne très sévère, que lui avait inspiré sa grande simplicité. Les jours de fête, quand l'Église permet la consommation d'huile, il prenait une plume, la trempait légèrement dans l'huile et marquait d'un signe de croix les deux galettes qu'il avait préparées avec de l'eau et de la farine. Puis il les passait au gril en disant: « Aujourd'hui, on peut prendre de l'huile!».
Certains vagabonds laïcs, connaissant sa simplicité, entraient librement dans sa cellule, même en sa présence, et lui prenaient tout ce que le monastère lui avait donné en cadeau. Le bienheureux les laissait faire en souriant, sans une parole de protestation. Il avait un grand amour pour tous les hommes et chaque fois qu'il en rencontrait un, moine ou laïc, il faisait devant lui une profonde métanie. «Il porte la grâce du saint Baptême», disait-il quand on lui en demandait la raison.